La présence d’islamistes parmi les combattants rebelles en Syrie inquiète au plus haut niveau. La Commission d’enquête sur la Syrie «fortement préoccupée».
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie a, en effet, exprimé hier mardi sa forte préoccupation par la présence de «quelques centaines de militants étrangers, islamistes radicaux ou djihadistes» parmi les rebelles qui combattent le gouvernement de Bachar Al Assad. C’est ce qu’a déclaré M. Paulo Sergio Pinheiro, président de cette Commission, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, au siège de l’ONU à New York, avec Mme Karen Koning Abou Zayd, membre de cette même instance, sur la situation des droits de l’homme en Syrie.
Pour M. Pinheiro, «ces djihadistes, qui ne se battent pas pour la démocratie et la liberté, ont leur propre agenda et risquent de radicaliser certains membres de l’opposition». En outre, a-t-il averti, la tension sectaire s’est également beaucoup aggravée déplorant «l’escalade dramatique» des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Syrie au cours du dernier mois.
Le président de la Commission, qui avait fait un exposé à huis clos au Conseil de sécurité la semaine dernière, a indiqué qu’il n’y avait pas de solution militaire et qu’il fallait impérativement trouver un règlement politique, dans l’intérêt de toutes les victimes. Il a souligné que les forces gouvernementales syriennes commettent des crimes de guerre, citant les meurtres, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures, violences sexuelles et violation des droits des enfants. Il a aussi souligné que les groupes armés et l’Armée syrienne libre (ASL) sont également responsables d’abus. «Notre rôle est de nous informer, de prendre note et de surveiller» la situation des droits de l’homme en Syrie, a-t-il précisé, tout en signalant que l’obstacle principal auquel se heurte la Commission tient au fait qu’elle n’a pas accès à la Syrie. En conséquence, elle conduit ses entretiens à l’extérieur du pays, et parfois au téléphone ou via Skype, ajoutant que la Commission ne se contente pas d’interviewer des militaires et des membres de l’ASL, elle recueille également le témoignage des gens ordinaires, des blessés et des réfugiés.
Pour sa part, Mme Abou Zayd a dressé un tableau de la situation humanitaire en Syrie avec 1,2 million de personnes déplacées, 2,5 millions de personnes ayant besoin d’assistance, et 150 000 réfugiés. La détérioration de la situation en Syrie a conduit le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à établir, en août 2011, une Commission d’enquête internationale indépendante chargée d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme commises depuis mars 2011, rappelle-t-on. Son président a également soutenu que la mission du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe en Syrie, Lakhdar Brahimi, «peut contribuer à créer un climat favorable aux négociations.»
RI.AFP
Damas prêt à étudier la proposition de Brahimi
Le gouvernement syrien est prêt à étudier la proposition de cessez-le-feu de l’émissaire international Lakhdar Brahimi qui a lancé un appel à une trêve durant la fête de Aïd Al-Adha fin octobre, a déclaré hier mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «La partie syrienne est prête à explorer cette option», a déclaré Jihad Makdissi qui lui demandait si son pays allait répondre à cet appel lancé au régime et aux rebelles. Mais il a souligné que pour mettre fin aux violences, les rebelles et leurs appuis étrangers devaient être également impliqués. «Nous avons hâte de parler avec M. Brahimi pour voir quelle est la position des autres pays influents auxquels il a parlé lors de sa tournée» régionale, a ajouté M. Makdissi.
La présence d’islamistes parmi les combattants rebelles en Syrie inquiète au plus haut niveau. La Commission d’enquête sur la Syrie «fortement préoccupée».
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie a, en effet, exprimé hier mardi sa forte préoccupation par la présence de «quelques centaines de militants étrangers, islamistes radicaux ou djihadistes» parmi les rebelles qui combattent le gouvernement de Bachar Al Assad. C’est ce qu’a déclaré M. Paulo Sergio Pinheiro, président de cette Commission, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, au siège de l’ONU à New York, avec Mme Karen Koning Abou Zayd, membre de cette même instance, sur la situation des droits de l’homme en Syrie.
Pour M. Pinheiro, «ces djihadistes, qui ne se battent pas pour la démocratie et la liberté, ont leur propre agenda et risquent de radicaliser certains membres de l’opposition». En outre, a-t-il averti, la tension sectaire s’est également beaucoup aggravée déplorant «l’escalade dramatique» des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Syrie au cours du dernier mois.
Le président de la Commission, qui avait fait un exposé à huis clos au Conseil de sécurité la semaine dernière, a indiqué qu’il n’y avait pas de solution militaire et qu’il fallait impérativement trouver un règlement politique, dans l’intérêt de toutes les victimes. Il a souligné que les forces gouvernementales syriennes commettent des crimes de guerre, citant les meurtres, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures, violences sexuelles et violation des droits des enfants. Il a aussi souligné que les groupes armés et l’Armée syrienne libre (ASL) sont également responsables d’abus. «Notre rôle est de nous informer, de prendre note et de surveiller» la situation des droits de l’homme en Syrie, a-t-il précisé, tout en signalant que l’obstacle principal auquel se heurte la Commission tient au fait qu’elle n’a pas accès à la Syrie. En conséquence, elle conduit ses entretiens à l’extérieur du pays, et parfois au téléphone ou via Skype, ajoutant que la Commission ne se contente pas d’interviewer des militaires et des membres de l’ASL, elle recueille également le témoignage des gens ordinaires, des blessés et des réfugiés.
Pour sa part, Mme Abou Zayd a dressé un tableau de la situation humanitaire en Syrie avec 1,2 million de personnes déplacées, 2,5 millions de personnes ayant besoin d’assistance, et 150 000 réfugiés. La détérioration de la situation en Syrie a conduit le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à établir, en août 2011, une Commission d’enquête internationale indépendante chargée d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme commises depuis mars 2011, rappelle-t-on. Son président a également soutenu que la mission du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe en Syrie, Lakhdar Brahimi, «peut contribuer à créer un climat favorable aux négociations.»
RI.AFP
Damas prêt à étudier la proposition de Brahimi
Le gouvernement syrien est prêt à étudier la proposition de cessez-le-feu de l’émissaire international Lakhdar Brahimi qui a lancé un appel à une trêve durant la fête de Aïd Al-Adha fin octobre, a déclaré hier mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «La partie syrienne est prête à explorer cette option», a déclaré Jihad Makdissi qui lui demandait si son pays allait répondre à cet appel lancé au régime et aux rebelles. Mais il a souligné que pour mettre fin aux violences, les rebelles et leurs appuis étrangers devaient être également impliqués. «Nous avons hâte de parler avec M. Brahimi pour voir quelle est la position des autres pays influents auxquels il a parlé lors de sa tournée» régionale, a ajouté M. Makdissi.