Ce matin, la ville stratégique de Qousseir, bastion des rebelles depuis plus d’un an, a été reconquise par l’armée gouvernementale.
«L’armée arabe syrienne contrôle totalement la région de Qousseir dans la province de Homs après avoir tué un grand nombre de terroristes (rebelles selon la terminologie du régime) et capturé d’autres», a indiqué la chaîne de télévision syrienne.
Au bout d’une offensive lancée le 19 mai, l’armée, forte de sa puissance de feu aérienne et de son artillerie, «a rétabli la sécurité dans la totalité de la ville de Qousseir», a indiqué l’agence officielle syrienne Sana.
«Notre valeureuse armée a mené des opérations éclair au bout desquelles elle est parvenue à rétablir la sécurité dans la ville de Qousseir, après avoir tué un grand nombre de terroristes», a ajouté Sana, faisant référence aux combattants de la rébellion.
Sana a précisé que les troupes du régime ont détruit «des tunnels où se cachaient» les rebelles qui, d’après l’agence, «se sont rendus en grand nombre».
L’armée a également «désamorcé des dizaines de bombes posées par les terroristes dans les maisons et les rues pour entraver l’avancée de l’armée», selon Sana. «La ville de Qousseir a été totalement désertée par les hommes armés (rebelles) face à l’avancée de l’armée», a indiqué, par ailleurs, la chaîne Al Manar, organe du mouvement chiite Hezbollah qui a un correspondant sur place et qui a montré des images de destruction dans la ville. La chaîne a qualifié la prise de la ville de «grand exploit». D’après Al Manar, les rebelles «se sont enfuis en direction de Dabaa et de Boueida al-Charqiya», deux villages situés au nord de la ville.
La région de Qousseir, située dans la province centrale de Homs, est stratégique car elle relie Damas au littoral, comprend plusieurs routes d’approvisionnement en armes aussi bien pour l’armée que pour les rebelles, et ouvre la voie au régime pour la prise totale de la ville de Homs.
La ville de Qousseir, proche de la frontière libanaise, est devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles qui en avaient fait une place forte, avec des milliers de combattants et des stocks d’armes, selon l’OSDH.
Ce développement sur le terrain intervient le jour d’une réunion préparatoire tripartite ONU/Russie/Etats-Unis consacrée à une conférence de paix internationale sur la Syrie à Genève où la sous-secrétaire d’Etat aux Affaires politiques Wendy Sherman et son adjointe pour le Proche-Orient Elizabeth Jones rencontreront, aujourd’hui, leurs homologues russes et le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, pour préparer cette conférence de paix, dite Genève 2, dont la date reste inconnue.
R. I. / Agences