Syrie : au moins 80 000 morts depuis le début de la révolte

Syrie : au moins 80 000 morts depuis le début de la révolte

Plus de 80.000 personnes, pour près de la moitié des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, en mars 2011, a annoncé dimanche l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Plus de 80 000 personnes, pour près de la moitié des civils, sont mortes depuis le début de la révolte syrienne en mars 2011. Ce lourd bilan fourni dimanche par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) précise que 34 473 civils ont perdu la vie dont 4 788 enfants et 3 049 femmes. Selon l’ONU, cette guerre civile meurtrière a également fait 4,2 millions de déplacés et 1,4 million de réfugiés. Pour Fabrice Balanche, directeur du groupe de recherches sur la Méditerranée et le Moyent-Orient à la Maison de l’Orient, interrogé par Metro, ces chiffres « désolants restent toutefois en dessous des chiffres réels ». Ce bilan intervient alors que la question d’une intervention en Syrie se pose avec acuité et que la communauté internationale semble piétiner à ce sujet.

Une communauté internationale qui peine à réagir

Barack Obama a déclaré le 30 avril que les Etats-Unis avaient « maintenant la preuve de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie » ajoutant ne pas savoir « par qui ni quand, ni comment » . Le président américain avait assuré en août dernier qu’en cas d’utilisation d’armes chimiques, la « ligne rouge » serait franchie. Sans toutefois préciser quelle en serait la conséquence. Pour Fabrice Balanche, « le Pentagone s’est mépris sur le régime syrien : si vous leur interdisez d’utiliser des armes chimiques, ils le feront par défi ».

De son côté, Laurent Fabius a souligné vendredi la « nécessité de pousser pour une solution politique » dans le dossier syrien. Au sujet des armes chimiques, à propos desquelles François Hollande avait assuré que leur utilisation entraînerait une réponse « fulgurante », le ministre des Affaires étrangères a parlé « d’indices en ce sens mais pas de preuves ». Fabrice Balanche voit difficilement quelle pourrait être la forme d’une intervention en Syrie, en sachant que « personne n’a envie d’y aller et de s’engouffrer dans ce bourbier ».