Syrie / Après le discours de El Assad,Le niet de l’opposition

Syrie / Après le discours de El Assad,Le niet de l’opposition
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La Coalition de l’opposition syrienne a rejeté, la «solution politique» proposée par Bachar EL Assad lors de son discours hier dimanche.

L’opposition a également refusé toute initiative prévoyant le maintien en place de son régime. Le porte-parole de la Coalition de l’opposition, Walid al-Bounni, a affirmé, joint par téléphone par l’AFP à Beyrouth, que l’opposition souhaitait «une solution politique, mais l’objectif pour les Syriens est de sortir (M. Assad) et ils ont déjà perdu pour cela plus de 60 000 martyrs (…) ils n’ont pas fait tous ces sacrifices pour permettre le maintien du régime tyrannique».

M. Bounni a encore accusé le président syrien «d’écarter toute possibilité de dialogue avec les forces révolutionnaires et que ce dernier (Assad) veut dialoguer avec des interlocuteurs qu’il a choisis et refuse toute initiative reprenant les aspirations du peuple syrien et conduisant au final à son départ et au démantèlement de son régime». Pour lui, le président syrien n’acceptera «aucune initiative qui ne garantit pas la stabilité de son régime et ne prévoit pas qu’il conserve le contrôle de la Syrie». Dans un communiqué, la Coalition a ensuite estimé que ce discours, prononcé «au moment même où ses milices commettent des massacres contre des civils», «confirme l’incompétence de Bachar El Assad» et montre qu’il est «incapable d’initier une solution politique» assurant «une sortie avec un minimum de pertes à son régime». Et cela, «parce qu’il ne s’imagine pas autrement qu’au pouvoir, même s’il est rejeté par son peuple et ses alliés traditionnels». La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), a estimé dans un communiqué que «le président du régime syrien a répondu aux initiatives internationales par un refus catégorique», dénonçant un «discours coupé de la réalité» au vu des «défaites essuyées par ses troupes». «Le peuple syrien, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles), le mouvement révolutionnaire et les forces civiles répondront en resserrant encore plus les rangs et en libérant le territoire syrien toujours occupé jusqu’à l’effondrement total du régime», a ajouté le CNS. Pour rappel, devant un parterre de partisans réunis à la maison de la culture et des arts, M. Assad a appelé à un dialogue pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé jusqu’à présent de «partenaire».

Refusant de négocier avec «des gangs qui prennent leurs ordres de l’étranger», M. Assad a proposé un plan en trois étapes qui commencera par un engagement des pays finançant les «terroristes» «à arrêter». Aussitôt après, l’armée cessera ses opérations, a-t-il promis, «tout en conservant le droit de répliquer». Dans ces conditions seulement s’ouvrira «une conférence de dialogue national», a-t-il poursuivi. Cette conférence devra rédiger une «Charte nationale» qui sera soumise à référendum, tandis qu’un nouveau Parlement et un nouveau gouvernement émergeront des urnes. Toute transition doit «se faire selon les termes de la Constitution», a-t-il insisté, en faisant référence à des élections.

R. I. / Agences