Le ministre syrien de l’Information a affirmé que le dialogue était la seule voie pour régler la crise et que l’armée luttait pour le favoriser.
«L’unique voie qui peut réussir en Syrie, c’est de s’asseoir à une même table pour entamer le dialogue national», a déclaré Omrane El-Zohbi, dans un entretien diffusé, hier, samedi, par la télévision officielle en lançant un appel aux partis de l’opposition. «L’opposition doit (accepter) le choix du dialogue, et (…) l’armée, en faisant face au terrorisme, (favorise) ce dialogue», a assuré le ministre. Le Président Bachar El Assad et les dirigeants syriens «croient au dialogue». «Aucune partie syrienne ne devrait accepter une initiative proposée par des parties qui appellent à une intervention étrangère», a poursuivi M. Zohbi. Cet appel a été lancé alors que les formations de l’opposition syrienne réunies à Doha sont parvenues ce dimanche à l’aube à un accord de principe pour constituer une coalition face au régime du Président Bachar El-Assad et ce après plusieurs jours de discussions et d’intenses pressions arabes et occidentales sur le Conseil national syrien qui bloquaient tout accord. «Nous nous sommes entendus sur les points essentiels de la formation de la Coalition nationale syrienne pour les forces de l’opposition et de la révolution, et nous poursuivrons les discussions sur les détails», a déclaré à l’AFP l’opposante Souheir Atassi à l’issue d’une réunion marathon de douze heures. «Nous étions sur le point de signer (l’accord) mais nous avons préféré nous donner le temps d’étudier les statuts internes à la demande de certaines parties», a, pour sa part, déclaré un ancien député. Les participants devaient se retrouver ce dimanche et une cérémonie officielle de signature sera organisée s’ils finalisent l’accord. Le plan prévoit la formation d’une instance politique unifiée d’une soixantaine de membres, représentant les différents groupes de l’opposition, dont ceux animant le soulèvement de l’intérieur et les formations militaires. Cette instance devra, à son tour, constituer un gouvernement transitoire de dix membres, un conseil militaire suprême et un organe judiciaire. Sur le terrain, les forces armées syriennes ont détruit un navire transportant des rebelles syriens sur le fleuve de l’Euphrate, dans le nord-est du pays, a rapporté, hier, samedi, l’agence officielle Sana. «Une unité des forces armées a démoli un navire sur l’Euphrate à bord duquel se trouvaient des terroristes avec des armes et des munitions», a affirmé Sana, sans donner plus de précisions. L’Euphrate qui prend sa source dans les montagnes du sud-est de la Turquie, traverse la Syrie et l’Irak avant de rejoindre le Tigre pour former le Chatt El-Arab. Ce fleuve passe en Syrie par les villes de Deir Ezzor, Raqqa et Bou Kamal, théâtre de combats entre rebelles et forces du régime du Président Bachar El-Assad. R. I.
