Syrie : 7 civils tués dans des bombardements du régime sur la Ghouta orientale

Syrie : 7 civils tués dans des bombardements du régime sur la Ghouta orientale

Au moins sept civils ont été tués vendredi en Syrie dans des bombardements du régime visant la Ghouta orientale, enclave rebelle à l’est de la capitale Damas, a rapporté l’observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Ces nouveaux bombardements interviennent alors que Damas est accusé d’avoir mené des attaques au chlore dans la Ghouta, des responsables américains assurant qu’en représailles les Etats-Unis n’excluaient pas de nouvelles frappes en Syrie.

Dans la localité d’Erbine, les frappes aériennes ont tué trois civils, dont un enfant, tandis que des tirs d’artillerie ont fait quatre morts au total, notamment à Douma, la grande ville de la Ghouta, selon l’OSDH.

Assiégés depuis 2013 par les forces du régime, les quelque 400.000 habitants de la Ghouta orientale vivent déjà une grave crise humanitaire, alors qu’ils subissent au quotidien des pénuries de nourriture et de médicaments.

Le régime syrien a déjà été accusé par des experts de l’ONU d’avoir mené plusieurs attaques à l’arme chimique en Syrie, notamment en répandant du gaz de chlore sur trois localités du nord de la Syrie en 2014 et 2015. Ce que le régime a toujours démenti.

Le 22 janvier, l’OSDH avait accusé les forces prorégime d’une nouvelle attaque chimique dans la Ghouta, où 21 cas de suffocation ont été rapportés. Habitants et sources médicales avaient évoqué une attaque au chlore. Le 13 janvier, une attaque similaire avait visé la périphérie de Douma, selon l’OSDH, qui rapportait “sept cas de suffocation”.

Après ces attaques présumées, les Etats-Unis ont brandi jeudi la menace de nouvelles frappes en Syrie, selon des responsables à Washington. Du chlore “a été” utilisé “à de nombreuses reprises” dans des attaques en Syrie, a insisté vendredi le ministre américain de la Défense Jim Mattis, interrogé par des journalistes au Pentagone. “Mais ce qui nous inquiète le plus, c’est la possibilité que du gaz sarin ait été utilisé” récemment, a-t-il ajouté, précisant que les Etats-Unis n’avaient pour le moment pas de preuves pour étayer cette hypothèse.

En avril 2017, Donald Trump avait ordonné le lancement de missiles de croisière contre une base aérienne du régime, vraisemblablement utilisée quelques jours plus tôt pour lancer une attaque au gaz sarin contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun (province d’Idleb, nord-ouest). Cette attaque –niée par le régime et son allié russe– avait fait 87 morts parmi les civils dont 31 enfants.