Syndrome des jambes sans repos, Une maladie invalidante

Syndrome des jambes sans repos, Une maladie invalidante

Le «Syndrome des jambes sans repos» (SJSR) est une maladie touchant essentiellement les personnes de plus de 40 ans. Bien que décrite dans les revues scientifiques depuis 1945, elle est mieux connue depuis ces 30 dernières années.

Cette maladie, peu grave, peut s’avérer pourtant très invalidante. En effet, lorsque le malade est en phase de détente (relaxation, se met au lit le soir au coucher), les membres inférieurs commencent à lui démanger. Il peut ressentir des picotements, de la chaleur, des fourmillements. Son soulagement repose sur le lever et la marche. Les symptômes réapparaissent dès que le malade se remet au lit et essaie de s’endormir.

Ainsi, la première complication du SJSR est l’insomnie, vu que les symptômes guettent le malade dès qu’il se met au lit.

Les causes du SJSR sont mal connues, mal définies, mais il semblerait qu’il y ait une déficience de dopamine, un neurotransmetteur participant à la transmission nerveuse.

C’est la raison pour laquelle le traitement du SJSR repose essentiellement sur la classe médicamenteuse des agonistes dopaminergiques.

A part les déficits en dopamine, il semblerait également que le manque de fer, d’acide folique ou encore de vitamine B12 seraient responsables de la survenue du SJSR. Ainsi, on pourrait prévenir le SJSR en améliorant son alimentation.

Définition du syndrome des jambes sans repos

Le «Syndrome des jambes sans repos» (SJSR) est également appelé «Impatience», «Impatience dans les jambes», «Impatience nocturne» ou «Syndrome de Wittmaack-Ekbom». Ekbom étant le scientifique, qui en 1945 publia la première étude sur ce syndrome

Ainsi, les symptômes du syndrome des jambes sans repos se manifestent essentiellement lors de périodes de moindre activité, comme lorsque l’on se détend ou que l’on se met au lit le soir, au coucher.

Le Syndrome des jambes sans repos n’est pas une maladie grave en soi, mais elle est surtout très incommodante, car elle nuit souvent à la qualité du sommeil.

Causes de la maladie

Les scientifiques savent que le «Syndrome des jambes sans repos» est dû à une déficience en dopamine, les causes du (SJSR) sont pourtant mal définies. Pour l’instant, on avance des hypothèses suivantes :

– Un manque dans certains éléments essentiels de la nourriture comme la vitamine B12, l’acide folique (vitamine B9), le fer

– Une prédisposition génétique

– Des maladies chroniques

– Un effet secondaire de certains médicaments

– La grossesse

– Une déficience en dopamine.

La dopamine est un neurotransmetteur. C’est-à-dire que c’est une substance chimique, naturellement présente dans le corps et qui intervient dans la transmission nerveuse. Grâce à la dopamine, les informations sur les mouvements sont transmis du cerveau aux membres. Une déficience en dopamine existe également dans la maladie de Parkinson. Ainsi, dans le SJSR, il existe un manque de dopamine dans le cerveau et la moelle épinière.

– Une carence en fer

Le fer est un oligo-élément indispensable au fonctionnement du corps humain. Il entre notamment dans la composition de l’hémoglobine (molécule transportant l’oxygène). Dans le cas concret du SJSR, le fer intervient dans la fabrication de la dopamine. Une anémie (même faible) pourrait entraver la fabrication de la dopamine.

– Une prédisposition génétique

Sans véritable explication scientifique, il semblerait que les cas de SJSR seraient plus nombreux au Canada francophone (surtout au Québec) et en Italie. Très peu d’asiatiques sont concernés. De plus, les personnes de sexe féminin sont aussi plus nombreuses à souffrir du SJSR. Raison pour laquelle, on avance des hypothèses sur une éventuelle prédisposition génétique.

– Les maladies chroniques

Le SJSR peut exister seul, cependant, il semblerait que certaines maladies peuvent exister en parallèle. On soupçonne d’ailleurs que certaines maladies chroniques puissent déclencher la survenue du SJSR. Ces maladies sont le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, l’insuffisance rénale.

– La grossesse

Certaines femmes enceintes peuvent souffrir de SJSR. Les symptômes apparaissent surtout lors du 3e trimestre. Une amélioration survient quelques temps avant l’accouchement.

Personnes à risque Syndrome des jambes sans repos.

Les personnes susceptibles de développer un Syndrome des jambes sans repos (SJSR), sont les personnes suivantes :

– Les personnes dont un membre de la famille souffre déjà de SJSR, vu la prédisposition génétique

– Les femmes

– Les personnes âgées de plus de 40 ans

– Les personnes diabétiques

– Les personnes souffrant de fibromyalgie

– Les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde

– Les personnes souffrant d’insuffisance rénale

– Les personnes carencées en fer, vitamine B12 et acide folique

– Les personnes prenant des antidépressseurs tricycliques

– Les personnes prenant du lithium

– Les femmes enceintes (3e trimestre de grossesse).

Remarquons tout de même que le SJSR peut tout de même toucher des enfants, bien que cela soit plus rare.

De plus, bien que la dopamine soit déficiente dans le SJSR et la maladie de Parkinson, les personnes souffrant de Parkinson ne développent pas forcément le SJSR. Le Parkinson n’est donc pas un facteur agravant.

Parfois, les malades ont également mal. De plus, il arrive, dans des cas plus graves, que les bras soient aussi touchés. Les symptômes peuvent durer quelques minutes. Parfois, le malade peut souffrir pendant des heures.

Diagnostic Syndrome des jambes sans repos

Le diagnostic du Syndrome des jambes sans repos (SJSR) se fait par une anamnèse médicale. Pour compléter le diagnostic, le médecin aura parfois recours aux tests sanguins. Un neurologue est parfois consulté, si le médecin généraliste le souhaite. Rappellons en effet, que le SJSR est une maladie neurologique, entraînant une mauvaise transmission nerveuse, par le manque de dopamine (un neurotransmetteur).

L’anamnèse médicale

Le médecin s’intéressera tout d’abord à la description des symptômes par le malade, puis à ses antécédents familiaux, vu l’existence d’antécédents génétiques possibles.

Les tests sanguins

Par les tests sanguins, le médecin dosera notamment le fer (taux de ferritine, d’hémoglobine). Il s’intéressera également au taux d’acide folique et de vitamine B12.

Pour poser un diagnostic de SJSR, il est essentiel de réunir 4 critères. Ces critères sont édictés par l’International Restless Legs Syndrome Study Group. Ces critères sont les suivants :

– Besoin de bouger les jambes, faisant suite à un inconfort dans les jambes (fourmillements, picotements)

– Apparition des symptômes lors de périodes d’inactivité (relaxation, pause, au coucher), en position assise ou couchée

– Aggravation des symptômes le soir et la nuit

– Amélioration de l’état du malade en bougeant les jambes (les étirer, se lever, marcher, plier les genoux, massage).Complications du Syndrome des jambes sans repos

La complication principale du Syndrome des jambes sans repos est l’altération de la qualité de vie.

La qualité du sommeil est entravée. La personne ne peut dormir d’une traite et peut souffrir d’insomnie. Ne pouvant se régénérer, le manque de sommeil se répercute alors sur son travail, sa vie sociale. Cela devient un cercle infernal.

Bien que le SJSR soit dû à une déficience de dopamine, comme dans la maladie de Parkinson. Une personne malade de SJSR ne présente pas plus de risque de développer la maladie de Parkinson. Cette remarque est également importante pour les personnes souffrant de SJSR et traitées par des médicaments dopaminergiques, car ce sont souvent des médicaments également utilisés dans la maladie de Parkinson. Il est donc essentiel que le médecin et le pharmacien leur expliquent bien les raisons de ce choix de classe thérapeutique pour le traitement du SJSR.

Le traitement du Syndrome des jambes sans repos (SJSR) se fait de plusieurs manières. Le médecin pourra traiter la ou les causes de la maladie ou utiliser des médicaments pour atténuer les symptômes ou pour traiter la maladie.

Comme certaines carences, certaines maladies ou encore certains médicaments peuvent causer le SJSR, le médecin pourra traiter la cause et ainsi traiter le SJSR. C’est notamment le cas lors de carence en fer, en vitamine B12 ou en acide folique.

En cas de maladie causant le SJSR, il a été observé qu’un patient souffrant d’insuffisance rénale, guérissait du SJSR, une fois une greffe de rein réalisée.

Source Creapharm