Syndicats de l’Education : Vers une grève générale

Syndicats de l’Education : Vers une grève générale
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L’Union nationale des personnels de l’Education et de la Formation (UNPEF), le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) et le Cnapest comptent opérer un coup de force sur le ministère de l’Education qui se traduira dans les prochains jours par une grève générale au niveau des établissements scolaires.

C’est ce qu’a été annoncé, hier, par ces trois organisations syndicales, au vu des agitations marquant ce secteur depuis des mois, en raison de la non-satisfaction de leurs revendications concernant la révision du statut particulier et le régime indemnitaire qui n’a pas été à la hauteur des attentes, entre autres, la classification et la gradation, la retraite, les œuvres sociales…

M. Sertaki Mourad, coordinateur national des adjoints de l’Education, revient à la charge lui aussi pour affirmer que l’organisation à laquelle il appartient a accordé un ultimatum de 12 jours à la tutelle avant de hausser le ton, à savoir engager une grève illimitée et des sit-in, si toutefois le ministère de l’Education nationale ne leur communique pas les résultats des pourparlers entamés depuis une semaine avec la direction de la Fonction publique.

Alors qu’ils ont demandé officiellement au ministère de l’Education nationale de leur fournir toutes les informations concernant cette question qui n’a que trop tardé, dira-t-il. Notre interlocuteur joint, hier, par téléphone affirme que les adjoints de l’Education ont réussi, avant-hier, le sit-in observé devant le département de l’Education. Preuve en est, 4000 contestataires étaient présents. M. Sertaki tient à préciser que 5 blessés ont été enregistrés lors de ce mouvement de protestation en raison des bousculades avec les forces de l’ordre.

A noter la 72e session du conseil national de l’Union nationale des personnels de l’Education et de la Formation poursuivra ses travaux les 21 et 31 avril prochains pour débattre des rapports des conseils régionaux avec en toile de fond un principe de grève générale déjà acquis pour obliger la tutelle à revoir le statut particulier et le régime indemnitaire de cette corporation. M. Nouar Elarbi, coordinateur du Cnapest, fait savoir, pour sa part, que les syndicats de l’Education sont actuellement en phase de concertation pour arrêter la date de cette grève, indiquant dans ce sillage que pour l’heure, les contacts se font avec l’UNPEF en attendant l’adhésion de tous les partenaires syndicaux. Il rappelle à cet effet que le corps enseignants de l’Education réclame la révision du statut général de l’éducation, et les régimes indemnitaires, dont l’indemnité concernant les activités et les tâches complémentaires de l’enseignant.

Celle-ci ne doit pas être inférieure au seuil de 50% du SNMG. Une proposition qui n’a pas été prise en compte par le gouvernement, dira-t-il. A cela s’ajoutent la prime de zone, les œuvres sociales, le logement, la médecine de travail et notamment la retraite.

Tout en regrettant le fait qu’il y ait défaut de communication et de dialogue avec la tutelle, notre interlocuteur contacté par téléphone laisse entendre que le ministre de l’Education aurait envoyé une lettre au ministère des Finances concernant la question de la prime du Sud, mais rien n’a filtré sur les débouchés de cette démarche.