Au cœur de ce conflit, l’AG extraordinaire organisée le 15 juillet dernier par des membres fondateurs du Snav, à l’issue de laquelle, les participants ont demandé la tenue d’une AG élective.
Le conflit latent des mois durant au sein du Syndicat national des agences de voyages (Snav), porté récemment sur la place publique, risque de s’accentuer davantage au vu du fossé qui sépare les protagonistes qui, chacun, se prévaut d’une légitimité de la représentation. Après la sortie médiatique de ses détracteurs, le président en poste du Snav, Bachir Djeribi, a répliqué sur un ton menaçant, affirmant qu’il pourrait recourir à un dépôt de plainte contre les contestataires pour se faire justice.
Au cœur de ce conflit, l’assemblée générale extraordinaire organisée le 15 juillet dernier par des membres fondateurs du Snav et à l’issue de laquelle les participants ont réclamé la tenue d’une assemblée générale élective. La démarche n’a visiblement pas été du goût de Bachir Djeribi qui affirme ne reconnaître aucune autorité au bureau Snav-Centre et soutient que ce dernier “n’a plus le droit de représenter les anciens bureaux régionaux”. “Il nous plairait de savoir à l’appui de quels éventuels justificatifs ces anonymes chercheraient-ils à se prévaloir d’une légitime représentation du Snav, comme il serait opportun qu’ils puissent étayer leurs graves accusations par des preuves tangibles”, réplique-t-il à ses détracteurs qui lui reprochent, entre autres, de “n’avoir jamais tenu l’AG élective et d’encaisser des cotisations”.
Pour M. Djeribi, les frondeurs ne sont qu’un “groupuscule animé du seul désir de porter atteinte à la profession”. “Il est facilement identifiable puisque faisant partie de ces opportunistes qui se servent du Snav pour se donner une visibilité et s’introduire ainsi auprès des institutions publiques, administrations et différents ministères et quémander quelques sombres privilèges”, déplore-t-il, assurant, dans le même temps, qu’une plainte a, d’ores et déjà, été déposée contre le président du Snav-centre pour “fausses déclarations et confection avec usurpation avérée du tampon officiel du Syndicat national qui apparaît sur nombre de documents”.
Le président du Snav rappelle que le représentant du centre, M. Azergaras avait été chargé, avec son homologue de l’Est, M. Larbaoui, de l’organisation urgente des élections dans les 10 wilayas (Oasis Saoura) à Ghardaïa, mais, indique-t-il, à ce jour, “cela n’a pas encore été réalisé, malgré leur accord sans réserve pour mener à bien cette mission”.
Mais le président du Snav ne veut pas en rester là puisqu’il affirme n’avoir pas pardonné ce qui s’apparente à une rébellion. “Il est instamment demandé aux initiateurs de ce mouvement, qui avaient refusé, le 6 juin dernier, d’assister à une réunion officielle de préparation de l’assemblée générale, de justifier l’invitation qui m’aurait été envoyée par courrier postal recommandé ou par voie d’huissier, à l’effet de participer à leur réunion du 6 juillet 2017.
Il semblerait que des frais de cotisation ont été encaissés indûment lors de cette réunion, sans donc que le moindre statut ne le justifierait. Il leur appartiendra de légitimer, en temps voulu, autant les motivations de ces encaissements que la destination des fonds ainsi récoltés”, menace M. Djeribi.
Nabila Saïdoun