Syndicat national de la santé affilié au snapap,Une grève nationale du 20 au 22 mai

Syndicat national de la santé affilié au snapap,Une grève nationale du 20 au 22 mai
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«Ellah Ghaleb. Les malades doivent nous pardonner»

«Le personnel de la santé est le premier à souffrir avec les patients dans les hôpitaux.»

Le Syndicat national de la santé affilié au Snapap monte au créneau. Nouvellement installé, Khaled Lakehal, président de la Fédération nationale des travailleurs du secteur de la santé a révélé que le mouvement de grève des travailleurs qui aura lieu du 20 au 22 mai prochain, constitue l’ultime recours pour la satisfaction de leur plate-forme de revendications. «Nous demandons aux malades de nous pardonner pour cette grève. Nous allons engager ce mouvement de protestation à cause du mépris de la tutelle qui ne veut pas prendre acte de ses engagements publics», a-t-il indiqué hier, lors d’une conférence de presse organisée au siège du Snapap à Alger.

Le conférencier a ajouté que le syndicat des travailleurs de la santé s’engage avec le ministère de la Santé et non pas avec Abdelaziz Ziari en tant que personne.

«Ellah Ghaleb. Les malades doivent nous pardonner», a affirmé le conférencier, pour s’excuser auprès des malades qui se retrouvent depuis, otages des syndicalistes et de la tutelle.

Ayant reçu des promesses de trouver des solutions aux problèmes posés, à commencer par la révision de la prime de contagion de 8000 à 10.000 DA, le conférencier a déploré le recul de l’actuel ministre par rapport aux engagements pris par son prédécesseur, non sans qualifier Djamel Ould Abbès de «menteur».

Evoquant une dizaine de revendications qui ont été mises en avant depuis, le conférencier a révélé que les employés du secteur de la santé subissent les pires situations que peut connaître n’importe quel employé du secteur de la Fonction publique.

«Le personnel de la santé est le premier à souffrir avec les patients sur les lits des hôpitaux.»

Abordant le volet de l’insécurité, le vice-président du Syndicat des travailleurs de la santé, a révélé que les personnels de la santé «subissent en moyenne une agression physique ou verbale chaque deux heures», avant qu’il soit rappelé par un journaliste sur les conditions d’accueil

et les comportements des agents vis-à-vis des malades et autres membres qui accompagnent les patients de manière générale. La problématique de l’insécurité et des scènes de violence et autres échanges vulgaires qui reviennent souvent dans les services des urgences et plus, a été imputée au manque de formation des agents qui font parfois la loi devant les citoyens.

Répondant au sujet du choix de la date de la grève qui coïncide avec le mouvement de l’Intersyndicale, les conférenciers ont souligné que «c’est un moyen de faire pression sur le gouvernement afin qu’il réponde à la plate-forme de revendications des personnels de la santé qui ont trop souffert de l’attente». A l’instar des tous les autres syndicats qui ont appelé à l’abrogation de l’article 87 bis, le Syndicat des travailleurs de la santé a qualifié le même article comme un obstacle au développement de la politique salariale. Fort de plus de 127.000 adhérents sur les 260.000 travailleurs de la Fonction publique que compte le secteur de la santé, le Snapap a réitéré sa position de manière franche, afin de radicaliser le mouvement au cas où la tutelle camperait sur sa position, tout en se montrant ouvert au dialogue pour l’intérêt général du secteur de la santé publique.