Syndicat des pharmaciens/inspecteurs du commerce: La dose de trop !

Syndicat des pharmaciens/inspecteurs du commerce: La dose de trop !

Une réunion est prévue aujourd’hui entre le ministère de la Santé et le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo). Le sujet principal qui sera abordé concerne le problème que rencontrent les pharmaciens dans certaines wilayas du pays avec les directions du commerce.

Le Snapo, qui ne comprend pas la présence des inspecteurs du commerce dans les officines, dénonce des « formes d’intimidation » exercées par des contrôleurs pour des opérations qui relèvent seulement des prérogatives du ministère de la Santé.

Le Snapo, qui veut que la corporation soit défendue par le ministère de la Santé publique, s’étonne aussi que des contrôleurs « jouent à la pression » et demandent aux pharmaciens de se présenter dans un délai de 24h avec toutes les factures des achats de l’année 2014. Le syndicat des pharmaciens s’appuie sur le décret exécutif 92-276 portant Code de déontologie médicale. Dans son article 121, il est stipulé que « l’officine, le laboratoire d’analyses ou l’établissement pharmaceutique sont inviolables. Toute perquisition ne peut intervenir que dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur ». La loi précise également que lorsque qu’un pharmacien est investi d’une mission d’expertise ou de contrôle, il doit se récuser : si les questions posées sont étrangères à la technique pharmaceutique. S’il estime que les questions qui lui sont posées dépassent ses compétences.

S’il est chargé d’une mission dans laquelle sont en jeu les intérêts d’un de ses clients, d’un de ses amis, d’un de ses proches ou d’un groupement qui fait appel à ses services ; il en est de même lorsque ses propres intérêts sont en jeu. Dans la rédaction de son rapport, le pharmacien expert ne doit révéler que les éléments de nature à fournir la réponse aux questions posées. D’autres problèmes seront soulevés par le Snapo lors de cette rencontre avec le ministère de la Santé y compris l’activation de l’Agence nationale du médicament, qui existe par les textes depuis 2008, et qui sera l’un des paramètres de la bonne gestion de la distribution des médicaments. Le Snapo va également reformuler sa demande pour la cession des officines de l’ex-Entreprise nationale de distribution en détail des médicaments (Endimed) au profit des pharmaciens en chômage. A Constantine, le président du bureau du SNAPO de wilaya a annoncé une « grève générale » assortie d’un sit-in devant la wilaya, le 11 mars prochain, en signe de protestation contre ces contrôles de la direction du commerce.