A la fin du match RAJA-Barça, j’avais envie d’en rire et d’en pleurer à la fois… D’un côté, la défaite des Marocains par 8-0 ressemblait à une série de huit Ippon dignes des grands judokas. Les Rajaouis ne savaient pas quel pied poser en premier pour se relever. Quelle idée de débourser autant de milliards pour «s’auto-démoraliser» face au Barça ! Une énorme désillusion. Il y avait aussi ce commentateur de Médi Sat qui, en début de match, bombait le torse en disant : «D’un côté, il y a le Barça, champion d’Espagne, meilleure équipe de son pays et d’un autre, il y a aussi le RAJA, champion du Maroc à plusieurs reprises et qui n’a aucun complexe à se faire chez lui, devant son public, surtout après avoir renversé un géant nommé Athlétic Bilbao par 3 à 1. Non, le RAJA n’a peur de personne, même pas du Barça et Messi… » Blablabla… Vous connaissez la suite. Du pur chauvinisme irréaliste, propre aux Arabes. Un seul exploit en match amical et les voilà qui commencent à penser que leur place est dans la Liga, aux côtés du Barça et du Real. Et pourtant, c’est cette même équipe du RAJA qui va perdre ses matchs cette saison contre des équipes de bas niveau de la Botola marocaine. Mais dès qu’on s’apprête à affronter un ogre comme le Barça, on pense qu’on a atteint le haut niveau. A la fin du match, le même commentateur se faisait tout petit bien évidemment, en affirmant que «ceci est une bonne leçon de football qui dénote du faussé qui sépare le football marocain et celui d’Espagne». Plus raisonnable, donc plus aimable… D’un autre côté, j’ai eu un pincement au cœur en voyant toute cette ambiance qui a régné au stade de Tanger, pour une soirée de pur bonheur made in Morocco. Ah comme je souhaite que de tels évènements se produisent aussi en Algérie ! A croire que nous n’avons aucun homme, aucune instance dans ce pays pour nous faire rêver les yeux ouverts comme nos frères marocains. Hélas, pour l’instant, l’Algérie ne peut inviter que des danseuses du ventre …

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