C’est aussi le moment où plus personne ne croit les autres. Les présidents, les entraîneurs et les joueurs, tous mentent comme ils respirent. Les journalistes aussi, induisent en erreur, ou même complices avec leurs «taupes modèles».
«Tu signes ?» «C’est sûr ! Vous êtes le premier à qui j’ai donné ma parole !» Dalida chantera en boucle dans la tête de chacun d’eux, «Les paroles, les paroles…». Ah, la belle période des coups bas ! Ça fusera dans tous les sens, d’est en ouest, du nord au sud et même au-delà des frontières, comme une grille géante de «maux croisés» que les clubs s’échangent tristement, aveuglés par les promesses et le vide qui raisonne dans les étals du marché. Et pour cause ! Dès qu’une chèvre à deux pattes est fragilisée dans un club, elle décide de changer de ville, parfois de trottoir, pour se retaper un nouveau bouc sans émissaire. Le temps qu’on se rende compte de l’arnaque, la revoilà partie gambader dans d’autres champs. On soigne le mal par le mal… Le pire, c’est que cela peut durer jusqu’à la fin de carrière. Il y en a même qui achètent des chèvres blessées et inutiles qu’ils engraissent jusqu’en été, avant de les inviter à aller paître ailleurs, le ventre plein. C’est ce qui arrive quand le fellah devient président et se prend pour un directeur sportif en décidant de s’occuper du recrutement, sans autre critère de sélection dans son inculture du football, que le… blé foisonnant !