Suzanne au pays des merveilles : Le naming contre les «naymine»

Suzanne au pays des merveilles : Le naming contre les «naymine»

actualite2[12091].jpgUne consœur de la radio a fait un lapsus révélateur en annonçant le match des Verts contre le Niger à Blida. «Nous serons en direct dans quelques secondes avec notre équipe qui se trouve au stade… Boualem Chaker…» Vous avez compris, la pauvre s’est trompée en prononçant le nom du célèbre chanteur kabyle, à la place du martyr ou du moins, le regretté dont le nom a été donné au stade. Doit-on la blâmer pour cela ? Bien sûr que non. Mais il y a bien une raison pour laquelle on se trompe souvent sur les noms donnés aux stades de foot en Algérie. A mon avis, c’est tout simplement parce qu’on ne nous a absolument rien appris sur eux. Même ceux des rues dans lesquelles nous vivons. Rien de rien, si on excepte un ou deux. Et puis, ces stades ont tous des noms commémorant des dates ou des… hommes ! Pas la moindre femme ne semble mériter un tel honneur, chez les misogynes. Maintenant, si c’est pour être oublié ou confondu avec un artiste, ça n’en vaut pas vraiment la peine. Demandez aux supporteurs de l’USM Blida de vous raconter l’histoire de Mustapha Tchaker, vous serez choqués par leurs réponses. Pareil pour les stades Hammadi, Hamlaoui, Zougar, Birouana ou même Boumezrag. C’est cette ignorance des anciens qui fait qu’aujourd’hui les jeunes n’ont plus de respect ni pour les enceintes ni pour les personnes qui les gèrent. Mais comment voulez-vous qu’ils les respectent lorsque les dirigeants des clubs sont des repris de justice, dealers, corrompus et/ou corrupteurs ? Ces derniers, qui sont en retard de 30 ans sur ce qui se fait en Europe, ne semblent pas avoir compris qu’en louant le nom d’un stade pour une grande marque, ils éviteraient de mendier et pleurnicher devant les pouvoirs publics. Cela s’appelle le naming. C’est sans risque et ça nous aidera à chasser les… «naymine» !