«Ah, le retour au bon vieux temps !» disent les anciens… Entre nous, j’ai horreur de cette expression pompeuse, parce que tous ceux qui ont vécu avant, nous ont dit qu’en réalité, ils ont mal vécu leur époque. Les uns mangeaient mal et vivaient dans l’insécurité, les autres étaient illettrés et sans logement. C’est comme lorsqu’on parle d’Alger la blanche, alors qu’elle a de tout temps été grise et sombre à cause de la saleté qui recouvre ses murs et ses rues. Sans parler du rouge du sang… Aujourd’hui au moins, on a le métro, l’autoroute, des logements, les Chinois, Internet… en plus du lot habituel de chômage et d’insécurité. A peine que la Sonatrach ait décidé de sponsoriser le MCA, le CSC, la JSS et le MCO que les laissés-pour- compte commencèrent à piaffer d’impatience que les responsables de l’Etat les appellent pour leur annoncer la bonne nouvelle du retour vers le passé. Comme si ce «passé» a été salvateur, alors que les footballeurs étaient payés comme des misérables. Aujourd’hui, je ne vois pas comment un ingénieur de la Sonatrach va accepter un statut inférieur à celui d’un collègue illettré sachant taper dans un ballon. Je ne vois pas pourquoi être fier de ce retour en arrière, alors que les idées futuristes sont connues et reconnues. En parallèle, je me surprends déjà à penser aux changements que va imposer l’Etat aux clubs. Comme à l’époque de la réforme. Des appellations trop contrôlées qui avaient rebaptisé le MCA par MPA, la JSK par JET, l’ESS par l’EPS etc. On allait du ridicule au pire, comme les Sakakine, Nassidj, Khachab wal Felline, Electronique et j’en passe. Et si cela venait à se répéter encore en 2012, ça donnera quoi ? Je n’ose pas l’imaginer, mais ce sera mieux, en tout cas, que la JS Hannachi, le MC Ghrib, l’ES Serrar, l’AS Medouar, le CR Kerbadj de tous ces présidents qui se sont enracinés au koursi comme de vraies poulpes.

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