alors qu’ils étaient considérés comme de véritables stars, à l’image de Mustapha Zitouni et Rachid Mekhloufi, pour aller à travers les pays qui voulaient soutenir leur cause, dénoncer avec un ballon de cuir, toutes les balles et les bombes de cuivre qui massacraient leurs compatriotes dans cette affreuse «Algérie française». Aujourd’hui qu’on fête 50 ans d’indépendance, j’aimerais avoir une pieuse pensée pour tous ceux qui ont contribué à libérer notre cher et beau pays. A tous ceux qui ont aidé à la construction de l’Algérie, même s’il reste encore beaucoup à faire. J’aimerais adresser mes remerciements les plus sincères aux vaillants chouhada surtout, eux qui n’ont pas eu la chance de voir le drapeau algérien pour lequel ils ont sacrifié leurs vies flotter aujourd’hui parmi ceux des plus grandes nations. Ah, si je pouvais leur raconter ce qui s’est passé après leur départ… Leur dire qu’en 1975, on a encore battu la France, qu’en 1978 on a eu la médaille d’or aux Jeux Africains qu’on avait accueillis, qu’en 1982, on a ridiculisé l’Allemagne au Mondial espagnol, puis gagné la CAN en 1990 dans un stade plein à craquer, baptisé pour l’éternité 5-Juillet 1962. Cela après avoir décroché deux fois le Ballon d’Or africain par Belloumi et Madjer et que malgré une guerre terrible qui nous a profondément secoués, nous sommes parvenus à relever la tête, rageusement et fièrement, comme ils nous l’ont appris. Ils seraient sans doute heureux de voir autant de drapeaux algériens flotter à travers la planète, entre les mains de jeunes souvent nés à l’étranger, mais qui n’ont jamais renié leurs origines algériennes. Ils seraient surtout fiers de voir leurs petits-enfants aimer l’Algérie aussi fort qu’eux et que chaque Algérien à qui on dit «One, two, Three», répondra avec un large et fier sourire, «Viva l’Algérie !» Qu’ils reposent en paix.
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