Suspension des activités du PST : le Conseil d’Etat rend son verdict

Suspension des activités du PST : le Conseil d’Etat rend son verdict

Le Conseil de l’État a rendu ce jeudi ses décisions concernant la dissolution de deux partis politiques. Si le parti de l’UCP de Zoubida Assoul a été temporairement épargné par la mesure de dissolution, le parti socialiste des travailleurs (PST) n’a pas échappé à la procédure engagée par le ministère de l’Intérieur.

Après un premier report fin décembre dernier, le Conseil d’État a décidé ce jeudi 20 janvier 2022 la suspension temporaire des activités du parti socialiste des travailleurs, ainsi que la fermeture de ses locaux.

Pour rappel, le mois de mai de l’année dernière le ministère de l’Intérieur avait engagé des poursuites judiciaires en référé pour la « suspension provisoire » du PST et la fermeture de ses locaux.

Comme première réaction de la classe politique, le parti des travailleurs de Louisa Hanoune a qualifié la décision du Conseil de l’Etat de « grave ». Il s’agit, selon la même source, d’une « décision politique qui constitue un précédent grave, une atteinte aux libertés démocratiques et au multipartisme ».

La LADDH dénonce une « nouvelle vague d’escalade contre les acquis démocratiques »

Pour sa part, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme a également condamné cette décision, soulignant que le seul tort du parti était « d’avoir pris parti en faveur du Hirak, des luttes sociales et des travailleurs, du changement démocratique et pacifique ».

« Tout en exprimant sa pleine solidarité avec les militant(e)s du PST, la LADDH dénonce cette nouvelle vague d’escalade de la répression contre les acquis démocratiques et les droits fondamentaux des Algériennes et Algériens », peut-on lire dans le communiqué de la LADDH.

Pour rappel, le parti de l’UCP de Zoubida Assoul a annoncé en cette même journée que le Conseil de l’État « a rejeté la demande du ministère de l’Intérieur consistant à la dissolution du parti ».

Il s’agit, rappelons-le, d’une procédure engagée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en mai 2021, contre la formation politique de Zoubida Assoul, tout comme celle engagée contre le PST.