En réaction à la suspension de Saâd Eddine Ghoul président de la fédération nationale Snapap des travaux publics, de Benadji El Hachmi, vice président de six autres syndicalistes membres du bureau fédéral de la wilaya d’Alger, le 12 Février 2013, par la Direction des travaux publics de la wilaya d’Alger, le bureau national du Snapap lance un appel à tous ses adhérents et aux travailleurs du secteur des travaux publics, pour tenir aujourd’hui, un sit-in devant la direction des travaux publics de la wilaya d’Alger. Selon le syndicat, l’action s’inscrit dans la cadre de la contre-attaque qu’elle prépare ces suspensions « arbitraires ».
Le seul tort de ces huit syndicalistes suspendus est d’avoir déposé un préavis de grève de trois jours qui commencera le 25 février. Ces agissements de l’administration d’après le Snapap sont »une nouvelle preuve palpable que le pouvoir sombre dans un pourrissement administratif indescriptible ». En l’absence d’une justice impartiale et d’un système de contrôle, dit le syndicat, l’administration emploie toutes les méthodes d’intimidation contre les syndicalistes du Snapap pour les contraindre à renoncer au recours à l’action syndicale. Ainsi, après avoir confectionné de toutes pièces un pseudo-syndicat présidé par un ex-député, l’administration a donné des instructions fermes écrites aux membres fédéraux pour rejoindre ce pseudo-syndicat, leur signifiant que les seuls syndicats légaux sont l’Ugta et le pseudo-snapap. Par ces pratiques, l’administration œuvre à la normalisation des violations de la constitution Algérienne, dans articles 56 et 57, de la loi 90/14, la loi 91/30 et des conventions internationales 87 et 135 ratifiées par l’Algérie. Ces instructions, selon la même source, sont signées par le directeur des travaux publics de la wilaya d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi, en date du 10 Février et 12 Février 2013.
Par Rachid Chihab