Au cours de cet été 2010, ce sont environ 10 000 gardes communaux qui sont mobilisés, dans certaines plages du pays, dans le cadre de la lutte contre la harga et les tentatives de trafiquants de transporter des quantités de résine de cannabis par mer.
Les éléments de la garde communale participent, depuis quelque temps, à la lutte contre le phénomène de la harga, sous la direction de la Gendarmerie nationale.
Les éléments de la garde communale retenus pour cette mission sont mobilisés pour monter la garde dans les plages non surveillées, dans le but d’empêcher toute tentative d’embarcation de candidats à la harga.
A l’ouest du pays, et dans certaines plages, comme celles de la wilaya de Aïn Témouchent, des postes de la garde communale sont établis de façon permanente.
«Depuis que nous avons installé ces postes de la garde communale, le nombre de candidats à la harga a baissé», selon un responsable d’un groupement d’une wilaya de l’ouest de la Gendarmerie nationale.
«Les effectifs de la garde communale sont postés dans des endroits stratégiques qui leur permettent de dominer tous les rivages et, par là, apercevoir toute embarcation qui tenterait de prendre la mer», ajoute cette source.
Les éléments de la garde communale mobilisés pour cette mission se comptent par centaines, et le nombre pourrait changer en fonction de certains paramètres, explique-t-on.
«Les harraga choisissent des plages non surveillées pour embarquer, ils le font souvent la nuit, ce sont ces plages que les gardes communaux surveillent, les candidats à la harga changent, donc, de plages, les gardes communaux, dirigés par la Gendarmerie nationale, suivent le mouvement et c’est ainsi que le nombre d’éléments impliqués dans ce cadre varie en fonction des situations.»
«Au cours de la matinée, nous sommes dans nos postes et patrouillons le long de la plage, la nuit également, nous ne baissons pas la garde, équipés de projecteurs, de jumelles et d’un poste radio pour donner l’alerte si des harraga se trouvent en danger en mer», selon un de ses gardes communaux.
Les éléments de la garde communale, dont le nombre est estimé à environ 94 000 personnes, ont grandement contribué à la lutte antiterroriste, aux côtés de l’ANP, des forces de sécurité et des patriotes, participent, par ailleurs, à la lutte contre le trafic de stupéfiants, dans
certaines wilayas de l’ouest du pays, en effectuant des patrouilles le long de centaines de kilomètres dans des plages, sous la direction de la Gendarmerie nationale, pour mettre en échec toute tentative des narcotrafiquants de transporter des tonnes de résine de cannabis du Maroc vers l’Europe, transitant par l’Algérie, à bord de vedettes puissantes.
Les éléments de la garde communale seraient, en grande partie, selon des informations, intégrés par l’ANP, et les autres mobilisés dans le cadre de la police communale.
Le prix de la drogue grimpe durant le Ramadhan
Au cours de cet été, ce sont environ 10 000 gardes communaux qui sont mobilisés, dans certaines plages du pays, dans le cadre de la lutte contre la harga et les tentatives des trafiquants de transporter des quantités de résine de cannabis par mer.
Ce dispositif sera maintenu même après le mois de Ramadhan «puisque les narcotrafiquants multiplient les tentatives d’inondation du pays en drogue au cours de ce mois sacré», selon un officier engagé dans la lutte contre les stupéfiants.
«Ils tentent de remplacer la non-commercialisation des boissons alcoolisées durant ce mois par la drogue, multipliant les quantités qu’ils tentent d’acheminer vers l’Algérie et augmentant les prix pour le maximum de gain», explique-t-on.
L’organisation de la harga constitue, pour certains, un vrai filon, font ressortir des enquêtes menées par la Gendarmerie nationale sur des réseaux activant dans ce domaine, assurant que des chefs de réseaux prennent en charge le moindre détail, dont l’hébergement des harraga, venus de plusieurs wilayas, dans des hôtels, quelques jours avant l’embarcation.
«Ceci est organisé par ces réseaux pour rassembler les candidats à la harga venus de différentes wilayas, afin qu’ils soient prêts le jour de l’embarcation», explique-t-on.
«L’organisateur achète une embarcation au prix de 70 millions de centimes, qui transporte des dizaines de personnes, réalisant des gains de plusieurs centaines de millions de centimes pour chaque voyage»,
selon un garde communal. Les éléments de la garde communale sont, d’autre part, d’un important apport pour la Gendarmerie nationale contre l’acheminement, par des narcotrafiquants, de drogues du Maroc, procédé auquel recourent ces barons pour contourner les barrages routiers des forces de sécurité.
Saber T.