Après l’annonce par certaines figures politiques de leur participation à la prochaine élection présidentielle, c’est au tour de la société civile de s’y préparer.
L’association Adwaa Rights pour la démocratie et les droits de l’homme, en partenariat avec l’Institut national démocratique (NDI), un think tank américain lié au Parti démocrate, a organisé, hier, à Alger le 3e atelier de formation sous le thème « le réseautage et le renforcement de capacité des volontaires et des auteurs de la société civile en Algérie ». L’objectif est de promouvoir le rôle de la société civile dans le processus électoral.
Le président d’Adwaa Rights, Noureddine Benbraham, a indiqué que « les associations doivent se préparer pour une bonne organisation des futures échéances électorales ». Son association compte mobiliser plus de 2.000 volontaires pour superviser le processus de vote à travers le territoire national. « L’organisation de cet atelier a pour but d’instaurer un dialogue avec le gouvernement algérien, à travers toutes les institutions, pour accorder une place à la société civile dans le code électoral et aussi mettre sur pied un réseau, composé principalement d’associations nationales », dira M. Benbraham. L’observation de l’élection est exercée dans plus de 100 pays à travers le monde, a rappelé l’intervenant. Concernant le volet, le coordinateur a indiqué que « l’Algérie va ratifier, prochainement en Inde, son adhésion à ce réseau mondial pour la démocratie et l’observation des élections ».
Le volet des droits des citoyens a été également évoqué durant cette rencontre avant même le lancement des campagnes électorales. « Nous devons préserver notre indépendance et notre neutralité », a indiqué Benbraham.
De son côté, le Jordanien Ameur Ben Ameur représentant du réseau Al-Hayat a focalisé son intervention sur les qualités que devront avoir les superviseurs. « Les observateurs doivent absolument être neutres, n’appartenant à aucun parti politique et vigilants face à toute tentative de fraude », a-t-il rappelé.
Lui emboîtant le pas, la présidente de l’association Femmes en communication, Nafissa Lahrch, a indique que « la société civile doit garder sa neutralité, même si nous avons des adhérents militants dans des partis politiques ». L’intervenante a insisté sur le mot « changement » qui doit « venir de la société, loin de tout calcul ou manipulation étrangère ». La représentante du NDI, dont la mission est d’appuyer et renforcer le côté technique de la supervision des élections, Mme Karry Jim a affirmé que « le travail qu’entreprennent les différentes associations algériennes pour réussir l’organisation des futures élections est impressionnant ».
Abbas A. H.