Quatre-vingt quatorze millions de dollars ont été économisés par l’Algérie depuis le début de l’année 2011 grâce à la lutte contre les surfacturations des médicaments, a indiqué jeudi à Alger, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès.
« L’Etat a économisé 94 millions de dollars de surfacturations depuis début 2011, grâce aux nouvelles mesures de contrôle du marché du médicament », a déclaré M. Ould Abbès à la presse à l’issue d’une réunion avec des experts cliniciens (chefs de service dans les CHU) portant sur l’autorisation de mise sur le marché des nouveaux médicaments. A cette occasion, le ministre de la Santé a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer une nouvelle nomenclature nationale des produits pharmaceutiques dans le but d’organiser le secteur et le marché national. Il a souligné l’importance d’une telle nomenclature, « nécessaire pour l’organisation du marché national du médicament, confronté à de nombreux dysfonctionnements ». M. Ould Abbès a précisé que cette démarche est destinée à opérer un « toilettage » de la nomenclature actuelle qui comprend quelque 6.800 produits, jugeant ce nombre « anormalement » élevé. Il a relevé, à cet égard, le « dysfonctionnement » qui touche le marché du médicament et le « libéralisme débridé » pratiqué par certains importateurs qui surfacturent les produits. « Il faut savoir ce qui se passe dans ce secteur devenu lucratif pour beaucoup d’intrus, et il est temps de mettre de l’ordre à cette situation », a ajouté le ministre, réaffirmant, dans ce contexte, l’engagement de l’Etat à encourager la production nationale. Il a assuré, en outre, que les listes de médicaments qui seront arrêtées par les spécialistes avec le ministère de la Santé seront « totalement prises en charge »par l’Etat.