«Je ne pardonnerai jamais et je sévirai contre tout acte de corruption.» C’est ce que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affirmé hier, au siège de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
Djamel Ould-Abbès qui a procédé au lancement d’une usine algéro-émiratie a rappelé, à l’issue de la cérémonie, que son département reste vigilant contre tout acte de surfacturation des importations médicamenteuses. A ce propos, le ministre de la Santé qui s’est refusé à commenter la décision de justice qui «a tranché, en toute équité», dans l’affaire impliquant la société Sanofi-Aventis Algérie, a indiqué que des dossiers similaires ont été soumis aux autorités financières et judiciaires. Dans ce sens, Djamel Ould- Abbès a indiqué, sans toutefois vouloir dévoiler leur identité, que d’autres opérateurs notamment algériens sont impliqués. Voire, des produits importés de pays arabes auraient pu faire l’objet d’un tel acte délictueux, n’eut été sa vigilance, relève le ministre également discret. Quant à cette usine algéro-émiratie qui a bénéficié auprès de la PCH d’un terrain de 5 000 m2 et représentant un investissement de 31 millions de dollars (un coût provisoire), elle sera destinée à la fabrication de solutés massives notamment, avec un volume de plus de 20 millions d’unités. Avec l’objectif, relèvera le ministre de la Santé, de réduire la dépendance de l’Algérie en ce produit, réduire la facture de fourniture auprès du laboratoire étranger spécialisé et, à terme, couvrir les besoins du pays. Et d’autant, précise Djamel Ould Abbès, que la capacité nationale s’avère insuffisante, les deux opérateurs Saidal et IMC ne contribuant qu’à hauteur de 10 millions d’unités. Et dans la mesure où il s’agit également de prévenir la tension sur ce produit, tension avérée l’année dernière et qui a pesé sur les modes opératoires selon le ministre de la Santé. Par ailleurs, Djamel Ould-Abbès a laissé entendre qu’un pôle de cardiologie devrait être lancé au niveau de l’hôpital Maillot à Alger. Le ministre de la Santé s’est voulu également rassurant sur la satisfaction des besoins des spécialistes et autres en logements, dans les régions du Sud et les Hauts- Plateaux.
C. B.