Le ministre de la Santé, de la population et la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a affirmé, jeudi à Oran, que la poursuite judiciaire des personnes impliquées dans l’affaire de surfacturation des médicaments « est probable ».
Dans une déclaration à la presse, en marge d’une visite d’inspection au centre hospitalo-universitaire d’Oran, le ministre a indiqué que « les dossiers des laboratoires impliqués dans la surfacturation des médicaments ont été transmis aux ministères du Commerce et des Finances ». (….) » C’est à ces deux ministères de saisir éventuellement la justice », a-t-il ajouté. M. Ould Abbès a signalé, dans ce contexte, que ses services ont recueilli l’ensemble des données relatives aux dossiers de surfacturation ayant touché environ 38 médicaments, et dont leurs matières premières sont importées.
Le ministre a également indiqué qu’une facture surévaluée dont la valeur est estimée à 153 millions USD a été gelée, rappelant que les montants de la surfacturation ont été estimés l’année dernière à 94 millions de dollars.
D’autre part, M. Ould Abbès a affirmé que son département ministériel prendra un certain nombre de mesures destinées à assainir le secteur de la distribution du médicament, à le développer et à moderniser la gestion de ces produits « sensibles ». Pour ce qui concerne les dettes de la pharmacie centrale (PCH), le ministre a affirmé qu’elles ont été épongées et qu’un plan d’approvisionnement des hôpitaux en médicaments a été établi en vue d’assurer une satisfaction des besoins durant six (6) mois. M. Ould Abbes a indiqué qu’une commission nationale chargé du suivi de l’opération de distribution du médicament vient d’être installée. Elle est composée de représentants des ministères de la Santé, des Finances, de l’Intérieur et de la Défense nationale, ainsi que des représentants des syndicats du secteur et de différents cadres et professionnels de la santé.
Cette commission nationale « aura un rôle important » pour assurer la disponibilité du médicament, veiller à sa bonne distribution et lutter contre toute pénurie ou manque de médicaments dans les structures médicales et hospitalières. « Nous encourageons la création d’une association de distributeurs de médicaments afin d’organiser le travail et conférer plus de professionnalisme », a dit à ce propos M. Ould Abbès.
D’autre part, le ministre a tenu une réunion au niveau du Conseil scientifique du CHU d’Oran ayant regroupé les chefs de services et des représentants des corps médicaux. Des questions d’ordre socioprofessionnels ont été débattues.