L’Algérie va vers de nouveaux procès dans les affaires de surfacturation des médicaments et des matières premières entrant dans la composition des médicaments.
Selon le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, c’est un préjudice de 153 milliards de dinars qui a été fait à l’Algérie dans ces affaires de surfacturation dont se seraient rendu coupables une douzaine de laboratoires pharmaceutiques importateurs.
Selon le ministre de la santé, ces douze laboratoires pharmaceutiques algériens et étrangers font l’objet de poursuites judiciaires qui vont certainement connaître leur épilogue dans un tribunal. « Il est temps d’y mettre fin une fois pour toutes » a affirmé Djamel Ould Abbès, après avoir indiqué que la surfacturation de la matière première du médicament engendre inévitablement la hausse des prix du médicament au détriment du citoyen.
« J’ai remis ces dossiers de corruption au ministère des finances qui, à son tour, les a remis à la justice » a-t-il précisé non sans rappeler que c’est la première fois qu’un responsable révèle au grand jour la corruption, les dessous de tables et les transferts illégaux des devises perpétrés par ces importateurs.
Pour rappel, cette affaire est révélée deux semaines à peine après le procès intenté contre le laboratoire pharmaceutique français Sanofi Aventis pour les mêmes chefs d’accusation. Le 2 mai dernier, son directeur général Thierry Lefèbvre a été condamné à une année de prison avec sursis, alors que le groupe français a écopé d’une amende de 2 milliards de dinars.