Un trafiquant de drogue, une femme qui se faisait passer pour une juge et des agresseurs de ressortissants chinois viennent d’être arrêtés par les services de la police judiciaire de la wilaya d’Alger.
Selon le chef de la division centre de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya d’Alger, le commissaire principal, Tarek Keskès, un trafiquant de drogue connu sous le nom de « Lamama », âgé de 53 ans, a été arrêté. Le réseau de « Lamama », structuré et bien organisé, était composé de femmes dealers, recrutées pour échapper à la vigilance des services de sécurité. « C’est suite à l’arrestation du dealer Baby à bord d’un véhicule à la place du 1er-Mai, en plein centre de la capitale, que les enquêteurs ont pu remonter la filière jusqu’au chef qui faisait l’objet de trois mandats d’arrêt depuis cinq ans », a expliqué l’officier supérieur. Le trafiquant a été interpellé, suite à une souricière qui lui a été tendue, à la cité Saïd-Hamdine, sur les hauteurs d’Alger, en possession d’une quantité de résine de cannabis.
La perquisition de l’une des villas qu’il louait dans des quartiers résidentiels a permis, également, l’arrestation d’une jeune fille. Cette dernière était chargée de la « livraison » de la marchandise aux dealers de la capitale. Le responsable a souligné que l’enquête est toujours en cours. « Le trafiquant a refusé de dénoncer ses chefs et ses fournisseurs, notamment au niveau des frontières. Il a déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour une affaire de trafic de drogue à Maghnia. Il a gardé, tout le long de l’enquête, le silence », a précisé le commissaire principal.
La bande de la « fausse juge » démantelée
Un autre coup de filet a été réalisé par les mêmes services. Il s’agit du démantèlement d’un réseau composé de 11 personnes, spécialisé dans la falsification de documents officiels, bancaires et scolaires. Le chef de bande est une femme âgée de 46 ans, mère de famille, ancienne commerçante, qui se faisait passer pour une juge à la Cour d’Alger. Elle activait avec la complicité d’un ex-agent de sécurité à la Banque nationale d’Algérie et d’un agent de sécurité à l’OPGI.
Le réseau s’adonnait à la falsification de cachets, sceaux de l’Etat, extraits de naissance, permis de conduire, cartes grises, casiers judiciares, attestations de crédit bancaire, documents délivrés par l’Ansej, documents d’agences bancaires publiques et privées, certificats de succès, bulletins délivrés par des établissements scolaires, attestations de travail et même les dossiers de demande de visa.
A titre d’exemple, le réseau a « fabriqué » un dossier de demande de visa à un jeune de 21 ans composé de faux documents, dont une attestation de joueur professionnel au NA Hussein-Dey signée par la direction du club et la FAF. Présentés devant la justice, trois personnes impliquées directement ont été écrouées alors que sept autres ont été mis sous contrôle judiciaire.
Parmi ces personnes, la directrice d’un lycée qui a réintégré trois élèves, des redoublants, en classe de terminale, avec de faux certificats de réussite. Par ailleurs, trois jeunes ont été mis hors d’état de nuire par les enquêteurs de la division Est de la police judiciaire de la SW d’Alger pour agression et vol, dont ont été victimes des ressortissants chinois.
Les agresseurs des Chinois ne séviront plus
Selon le chef de cette division, le commissaire principal Hakim Bensafi, c’est suite à des plaintes de Chinois chargés du projet de construction de la Grande Mosquée d’Alger, qui ont été agressés et délestés de leurs téléphones portables et argent, qu’une équipe de policiers a été mobilisée près du chantier. Les agresseurs ont été arrêtés alors qu’ils malmenaient un Chinois. Les mêmes services ont également arrêté les voleurs des coffres-forts à l’est de la capitale, parmi eux deux étudiants qui ont cambriolé le domicile d’un cadre chinois pour s’emparer d’une somme de 230 millions de centimes. « Les deux étudiants ont été interpellés à bord d’un véhicule acheté avec l’argent volé », a précisé le commissaire principal Bensafi.
Neïla B.