Surcoûts de projets :  40 milliards de dollars dévorés en 10 ans

Surcoûts de projets :  40 milliards de dollars dévorés en 10 ans

Des sommes colossales ont été dévorées, en l’espace de 10 ans, dans des opérations de réévaluation de projets au niveau de l’ensemble des secteurs et des programmes, selon le Ministre des Finances Aymen Benabderrahmane.

S’exprimant jeudi dernier en marge d’une journée d’étude consacrée à la réévaluation et à la maturation des projets publics, le ministre a avancé le chiffre de 5296 milliards de dinars, soit l’équivalent de plus de 40 milliards de dollars.

Il s’agit du « volume des opérations de réévaluation au niveau de l’ensemble des secteurs et des programmes sur la période 2010-2020 a atteint 5296 milliards de dinars (plus de 40 milliards de dollars) », a révélé le ministre.

Cette somme colossale « représente 26% de l’ensemble du budget d’équipement de l’État sur cette période », selon le même responsable. Cela traduit clairement l’ampleur des dégâts engendrés par la gestion de la gouvernance économique durant cette période.

Le premier responsable des Finances en Algérie a également dévoilé que les budgets de fonctionnement des années 2018 et 2019 ont enregistré une réévaluation des crédits initiaux de programmes, respectivement à hauteur de 581 milliards et 758 milliards de dinars.

Il faut « définir les raisons des surcoûts »

Selon lui, « la meilleure maturation des projets publics, permise par les décrets d’application de la Loi organique des lois de finances (LOLF), permettra de réduire la réévaluation des projets publics impactant le Budget de l’État ».

Ces mêmes décrets d’application de la LOLF portant notamment sur une meilleure maturation des projets publics, permettra de rationaliser la dépense budgétaire du pays en réduisant au maximum le recours à la réévaluation des coûts des projets, a encore assuré le ministre.

Il s’agit également, selon le même responsable, de la sensibilisation des acteurs publics à l’effet de maitriser les dépenses budgétaires, à la rationaliser et à optimiser l’utilisation de la ressource publique, a souligné le ministre.

Par ailleurs, il a appelé à la nécessité de définir les raisons des surcoûts et d’évoquer les problématiques de mise en œuvre des projets.