Surcouf, pour les novices, est une station balnéaire où les atouts naturels offrent à ses visiteurs le choix du roi. Une plage (Dechra) au sable doré qu’on ne saurait trouver ailleurs.
Des criques (Kaf el aâraâr, Essoltane) où s’engouffrent volontiers les baigneurs, avideS d’aventures, à la recherche de sensations nouvelles.
Surcouf n’est pas la destination des grandes masses estivantes. Comme c’est le cas de Déca Plage, les Canadiennes ou encore l’«immensissime» plage d’El Qadous, «Mecque» du littoral de l’est algérois, envahie chaque été par des millions de baigneurs. La petite bourgade nichée le long des somptueuses falaises de Aïn-Taya qui porte officieusement le nom d’un célèbre corsaire français, Robert Charles Surcouf, est connue-et reconnue-pour être particulièrement exigeante en termes de fréquentation. Car si les trois plages voisines, citées plus haut, offrent un certain nombre de commodités pour un tourisme balnéaire de masse, le cas de Surcouf est autrement plus adéquat, du moins pour ceux en quête d’un souci de confort et de…sérénité surtout. Gâtée par la nature, Surcouf revendique à la fois les atouts de nombreuses stations balnéaires, et des plus réputées.
A commencer par les infrastructures d’hébergement très importantes (Une centaine de chambres) incarnées par quatre hôtels des plus originaux Le Corsaire (le plus ancien), Le Chalet Normand, Dar Telijan et tout récemment La Turquoise qui a bien volé la vedette à ses trois concurrents. Il faut bien dire que contrairement à des villes, et non des moindres qui souffrent d’un manque cruel en établissements touristiques, la petite Aïn Chrob (le nom officiel de Surcouf) revendique un parc hôtelier digne de son prestige touristique.
Ville coloniale, Surcouf est célèbre aussi par ses belles villas perchées sur les imposantes falaises. Des demeures au goût très prononcé pour l’architecture moderne, et, moindre degré, néo-mauresque. Surcouf, pour les novices, est une station balnéaire où les atouts naturels offrent à ses visiteurs le choix du roi. Une plage (Dechra) au sable dru et doré qu’on ne saurait trouver dans la plage du coin. Des criquets (Kaf el aâraâr, Essoltane) où s’engouffrent volontiers les baigneurs avides d’aventures, à la recherche de sensations nouvelles.
Célèbre pour ses plages, ses falaises, ses criques et ses hôtels, Surcouf est aussi une ville que l’histoire a façonnée à sa manière. En «Surcoufois» bon teint, le grand auteur compositeur, Sadek Djemaâoui, se souvient encore du jour où la petite bourgade accueillait en trombe le premier homme qui s’est propulsé dans l’espace, le soviétique Youri Gagarine.
«C’etait au lendemain de l’indépendance. Gagarine, alors en visite officielle en Algérie, a rendu visite à quelques écoles de Surcouf».
Le cosmonaute russe n’est pas la seule personnalité tombée sous le charme de Surcouf. Bien des hommes d’Etat, présidents (Ben Bella et Boumediène) y sont venus, d’autres établis, et à leur tête le défunt Rabah Bitat. De même pour de nombreux artistes, grandes figures de la culture algérienne qui venaient passer des vacances dans ces anciens célèbres cabanons.
Forte d’un passé prestigieux, Surcouf s’efforce aujourd’hui, tant bien que mal, de résister à l’air (pollué) du temps, en essayant de préserver des atouts aussi bien touristiques, naturels que culturels.