Les Oranais s’apprêtent à entamer le mois de Ramadhan, cette année, avec une ferveur que l’on a du mal à retrouver comme par le passé, la morosité dominant la sphère sociale depuis des mois.
Si les mères de familles ont arpenté depuis longtemps les boutiques de prêt-à-porter, les étals des fruits et légumes ne sont pas pris d’assaut encore. Et comme une surprise inattendue cette année, les prix ont connu une très relative baisse, à quelques jours du Ramadhan.
Certes, il y avait bien eu le coup de chaud de la pomme de terre qui a été vendue à plus de 100 DA, mais aujourd’hui, celle-ci est proposé à 45 DA, et la tomate à 50 DA. Les autres légumes très utilisés pour la h’rira ou la chorba, se vendent entre 60 et 70 DA pour la courgette et la carotte.
Néanmoins, des familles rencontrées trouvent ces prix encore élevés pour «un pays qui dispose d’un ensoleillement unique et d’un Sahara qui pourrait faire pousser des merveilles à longueur d’année». Les légumes et fruits hors saison sont bien plus chers et restent donc difficilement abordables pour les revenus modestes. Pourtant, nous dit- on du côté des marchands «les récoltes ont été excellentes pour l’abricot et les fraises».
Les raisons «économiques des prix» qui s’affichent, échappent au simple citoyen, qui restera toujours à faire des calculs et à jongler avec ce qui doit être acheté et ce, pour lequel l’impasse doit être faite.
Autre préparatif du Ramadhan, le boum des épices. Aujourd’hui, les grandes surfaces réservent un emplacement très important pour les épices, qui se vendent au détail selon les besoins de la ménagère.
La mode des épices venues d’Inde, aux couleurs vives et aux saveurs uniques s’imposent dans les cuisines et dans les assiettes des Oranais qui, souvent, se tournaient vers Oujda pour leurs emplettes de saveurs. Les mélanges spéciaux prêts à l’emploi pour poulets, viandes, poissons, attirent les cordons-bleus.
Et les réseaux sociaux sont là pour échanger les recettes traditionnelles, mais surtout les recettes les plus exotiques.