Sur fond de crise profonde, le Wali d’Annaba rencontre le DG d’Arcelormittal

Sur fond de crise profonde, le Wali d’Annaba rencontre le DG d’Arcelormittal
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Le wali d’Annaba, Mohamed El Ghazi, a rencontré, lundi en fin d’après-midi, Joe Kazadi, directeur général du complexe sidérurgique d’El Hadjar, apprend-on de sources bien informées. Les discussions ont porté sur une sortie de crise et les moyens de trouver des solutions aux problèmes que vit le complexe ainsi que sur la situation sociale secouée par la grève des travailleurs des entreprises sous-traitantes qui dure depuis deux semaines.

Le chef de l’exécutif de la wilaya aurait, selon notre source, demandé au premier responsable d’ArcelorMittal El Hadjar de trouver des solutions urgentes aux conflits au sein de son entreprise. Les protestataires, lors du rassemblement de dimanche, réclamaient le retrait de confiance au secrétaire général du syndicat de l’entreprise accusé d’être en connivence avec son directeur des ressources humaines. De ce fait, trois délégués syndicaux ont entamé une grève de la faim au siège de l’union de wilaya de l’UGTA et dont la principale revendication est le départ sans condition de Tahar Chaouch, le SG.

En début de semaine, des travailleurs des laminoirs ont été agressés, samedi soir, dans le noir total, par des inconnus. Cet incident a d’ailleurs fait l’objet d’une enquête de la part des éléments de la Gendarmerie nationale. Un des grévistes,le dénommé R. K., a été blessé lors de cette agression. Le Temps d’Algérie a pu recueillir le témoignage de cette victime. «A la suite d’une coupure d’électricité, nous avons distingué dans le noir des silhouettes d’hommes armés de gourdins et de différents objets se ruer vers les laminoirs», dit-il d’une voix fatiguée par cet événement et par deux jours d’hospitalisation. Notre interlocuteur ajoutera :

«Pris d’une panique indescriptible, les grévistes sont montés sur les passerelles ; les assaillants, dont leur nombre est indéterminé, ont commencé à nous pourchasser et, à ce moment-là, a commencé une véritable course-poursuite dans les dédales des laminoirs et dans l’obscurité la plus totale.» Il marqua un temps d’arrêt et enchaîna : «J’ai eu une sérieuse entorse au niveau de la cheville et tout en traînant, je me suis caché au pont 8 et j’ai dû supporter toute la nuit des douleurs atroces, et à l’aube je fus évacué à l’hôpital Ibn Rochd. Très marqué par cette agression caractérisée, R. K. compte déposer une plainte. Il a eu un arrêt de travail d’une durée de quinze jours de la part de son médecin traitant.

LG Algérie

A. Ighil