Sur décision du ministère de l’Education La mise à mort de l’enseignement technique

Sur décision du ministère de l’Education La mise à mort de l’enseignement technique
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Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi Cnapeste, a appelé la tutelle, dans une déclaration rendue publique, hier, à revaloriser l’enseignement technique et de lui redonner sa place méritée dans les programmes scolaires.

« Nous avons à maintes reprises mis en garde la tutelle contre le démantèlement de l’enseignement technique, notamment en l’absence d’alternative aussi bien pour les élèves que les enseignants de cette discipline », affirme le syndicat dans son document qui précise que la politique de la réforme engagée par les pouvoirs publics, a ruiné l’enseignement technique, pourtant le pays est dans le besoin de ce genre d’enseignement de formation, afin de répondre aux besoins professionnels. Le Cnapest déplore la correspondance adressée aux directeurs des lycées pour faire l’inventaire des équipements et matériels utilisés dans l’enseignement technique.

Une opération qui vise à transférer ce matériel aux Centres de formation professionnels CFPA, ou les vendre carrément. Le syndicat déplore également le retard énorme constaté dans l’ouverture des filières : génie mécanique, génie électrique, mécanique des fluides et génie civile. Ces branches qui sont rescapées des réformes, ne sont toujours pas enseignées dans les lycées. Un retard que qualifie l’organisation syndicale de  » complot destiné à faire disparaitre une fois pour toute l’enseignement technique de programme scolaire algérien « .Le Cnapeste tout en s’opposant à cette politique des réformes, appelle les pouvoirs publics à créer un enseignement technique qui sera sanctionné par un baccalauréat professionnel comme cela se passe dans beaucoup de pays développés, ainsi qu’à la préservation du matériel des ex-technicums. Sur ce point, il indique que les lycées algériens disposent des compétences (ingénieurs formés par les universités) qui peuvent relancer l’enseignement technique indispensables pour le développement du pays.

Le syndicat argumente sa position par le refus des élèves de rejoindre les CFPA et préfèrent refaire les années. Le relancement de l’enseignement technique, serait d’après le communiqué une alternative pour ces élèves.

Notons qu’en 2006, des grèves ont été menées par les enseignants de l’enseignement technique pour protester contre la décision de la tutelle à l’époque, visant à supprimer cet enseignement des programmes scolaires. Une protestation qui a permis de préserver quatre filières de l’enseignement technique sur un total de 15 spécialités existantes.

Par Rachid Chihab