Il est monté sur le bus et a allumé un fumigène… > Les cadres se sont plaints de lui > Il a manqué de respect au garde-matériel >…l’ESS le sanctionne
Faouzi Chaouchi a récidivé. Il ne remettra donc plus jamais les pieds en équipe nationale. La décision a été prise après le match par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a remarqué, depuis son arrivée ici à Annaba, plusieurs dérapages de Faouzi.
Avant de parler de ce qu’a fait Chaouchi durant ce stage, il est important de préciser que Raouraoua ne savait pas que Benchikha allait convoquer Chaouchi. C’est le sélectionneur qui avait carte blanche, qui a pris la décision de le mettre dans la liste. D’ailleurs, des proches du président de la FAF et du général nous ont confié que Raouraoua était hors de lui quand il avait appris la nouvelle. Pour éviter d’entrer en conflit avec ABC, et parce que le match du Maroc approchait, il a décidé de ne rien faire et de donner une dernière chance à Chaouchi.
Il a commencé dès le premier jour
Chaouchi a commencé à déraper dès le premier jour. Il est arrivé à Annaba à 20h. Il était accompagné de Metref, Djabou et Lemouchia. Arrivé à la Corniche d’Annaba, Chaouchi a demandé au chauffeur de garer la voiture pour aller voir des amis, laissant ses camarades attendre dans la voiture pendant plus d’un quart d’heure. Faouzi voulait rester plus, mais ses coéquipiers lui avaient ordonné de monter dans la voiture et rentrer à l’hôtel. Benchikha a vu les photos de Chaouchi le lendemain dans la presse et a piqué une colère. Il venait juste d’arriver et s’était fait remarquer par l’entraîneur.
Il est monté sur le bus et a allumé un fumigène…
Faouzi Chaouchi ne s’est pas arrêté là, puisque le lendemain, après la première séance d’entraînement à Chabou qui avait vu tout le stade scander son nom, et toujours sur la route de la Corniche, il est monté sur le toit, a arraché un fumigène des mains d’un supporter et a commencé à danser et à chanter. Ceux qui regardaient la scène avaient du mal à croire que c’était Chaouchi. «Mahboul, incorrigible», disaient les Annabis qui étaient là pour voir le bus des Verts.
Certains joueurs se sont plaints de son comportement
Les joueurs, restés dans le bus, n’en croyaient pas leurs yeux. Ils étaient surpris de voir un des leurs se comporter de cette façon. D’après les joueurs, Chaouchi faisait pire à l’hôtel. D’après notre source, le gardien de Sétif faisait ce qu’il voulait et disait ce qui lui passait par la tête. D’ailleurs, plusieurs joueurs de l’équipe nationale, surtout les anciens, se seraient plaints de son comportement auprès de Benchikha et de Raouraoua, l’accusant de perturbateur et d’incorrigible.
Il a manqué de respect à un garde-matériel
Après le match, les joueurs regagnèrent l’hôtel Sabri dans la joie et le bonheur. Tout le monde chantait et dansait dans le bus. Bougherra, qui n’était pas concerné par ce match, a sorti sa tête du toit du bus et avec des gestes de la main, il saluait ses fans. Tandis que Chaouchi était toujours sur le toit à faire son show. Une fois à l’hôtel, les joueurs se sont débarrassés de leur tenue dans le calme, mais Chaouchi a jeté ses affaires d’une manière insolente. Le garde matériel, chargé de ramasser l’équipement, lui dira : «Doucement, un peu de respect. Je ne suis pas ta femme de ménage. Pourquoi tu jettes ta tenue comme ça ? Tous les autres l’ont fait normalement.» Chaouchi, d’une manière prétentieuse, lui aurait répondu : «Parce que moi, c’est Chaouchi, personne ne peut me dire, ce que je dois faire.»
Raouraoua tranche : «Il ne remettra plus les pieds en EN»
Le garde-matériel, vexé par les mots de Chaouchi, est directement monté voir le président Mohamed Raouraoua pour lui raconter ce s’est passé. Ce dernier, à table en train de manger, lui dira : «Ce joueur ne changera jamais. Je savais qu’il allait récidiver. C’est fini, il ne remettra plus les pieds en équipe nationale. La prochaine fois, c’est moi qui m’opposerai à sa convocation.»
Ainsi, selon plusieurs personnes à qui nous avons parlé de cette histoire, Faouzi Chaouchi a encore une fois raté l’occasion de se racheter et de se faire pardonner. Benchikha, qui avait entendu parler de l’épisode après son expulsion face à l’Egypte en demi-finales de la CAN et ce qu’avait fait Chaouchi avant et après le deuxième match de la Coupe du monde face à l’Angleterre, pensait que vu l’importance du match et sa mise à l’écart allaient secouer Chaouchi et faire de lui un joueur meilleur, mais il s’est trompé. Car Chaouchi ne changera jamais.
