Après le CLA, le bureau du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapeste) à Béjaïa vient d’exprimer sa réprobation des décisions de la dernière tripartie visant à adopter un nouveau mode économique, dont certaines mesures peuvent s’avérer préjudiciables aux travailleurs.
Le Cnapeste dit non à la suppression de la retraite anticipée et à la retraite sans condition d’âge et critique la politique suivie par le gouvernement, à savoir l’austérité et la privation des libertés. Il l’a fait lors de sa session ordinaire du 11 du mois en cours.
« Le Cnapeste exprime son refus catégorique de l’abrogation de l’ordonnance 97/13 du 31 mai 1997 dans son volet relatif à la retraite proportionnelle et à la retraite sans condition d’âge (après 32 ans de service) », lit-on dans un communiqué qui nous a été transmis, relevant son intention de « faire barrage à ces décisions antisociales ».
Il rappelle que le syndicat a toujours revendiqué « une retraite après 25 ans de service effectif » et que ce point est toujours maintenu. Par ailleurs, le bureau du Cnapeste critique la dernière tripartie qu’il qualifie de « monopartite tripatronale ».
« Le Cnapeste rejette dans le fond et dans la forme les décisions émanant de la dernière tripartite que les travailleurs, tous secteurs confondus, assimilent à une monopartite tripatronale, et l’exclusion des syndicats autonomes de cette rencontre illustre à elle seule les intentions sournoises des pouvoirs publics de remettre en cause les acquis sociaux des travailleurs, fruit de longues années de lutte », assène-t-on. Selon lui, l’exclusion des syndicats autonomes ouvrira la voie à la remise en cause des acquis sociaux des travailleurs.
Il met en garde contre toute tentative de faire du secteur de l’éducation une arène aux manœuvres politiques et refuse fermement que l’avenir des fonctionnaires de l’éducation soit marchandé par des patrons et une chapelle syndicale non représentative ». Pour les rédacteurs du communiqué, « la politique suivie actuellement, basée sur le couple austérité-privation des libertés, justifie évidemment la composante de la tripartite ».
Au sujet des fuites de sujets du bac, les auteurs du document « dénoncent fermement cette fraude massive dont le seul dessein est de salir le secteur de l’éducation, estimant que la décision de refaire partiellement l’examen du baccalauréat n’est pas du tout appropriée et est peu crédible car faisant fi de trois matières (allemand, espagnol et management), pourtant fuitées mais pas incluses dans cette session ».
Au niveau local, il a exhorté la direction de l’éducation à tenir ses engagements comme il revendique « une répartition équitable des postes budgétaires et la prise en charge des cas susceptibles de créer une tension (surcharge des classes, nombre de divisions pédagogiques, volume horaire, double vacation…), et une totale transparence dans le prochain mouvement ».