Le ministère des Finances a recensé pas moins de 110 milliards de dinars de rappels de droits d’impôts suite aux vérifications et opérations de contrôles effectuées durant l’année écoulée et le premier semestre 2011.
Le chiffre a été donné, hier, par le ministre ,M. Karim Djoudi, en marge d’une séance plénière consacrée aux réponses de l’Exécutif dans le cadre des débats sur le projet de loi de fiances 2012. Le ministre, dans ses réponses aux députés, a fourni un peu plus de détails sur ce point, précisant que les organismes rattachés à son département ont effectué 33 000 opérations en 2010 et 18 000 durant le premier semestre de l’année en cours. Quant au blanchiment d’argent, le ministre a expliqué que la cellule chargée de la lutte contre ce phénomène, rattachée au ministre des Finances, a rédigé 2500 rapports suite à ces opérations sur le terrain qui ont donné lieu à des constats de cas d’infractions.
Djoudi a tenu, par ailleurs, à expliquer que la lutte contre la corruption a bénéficié de plusieurs actions et mesures décidées par les pouvoirs publics, tels que l’amendement du cadre juridique régissant les activités de la Cour des comptes, la mise en place d’un fichier national des fraudeurs ainsi que la carte d’identification fiscale. Dans la foulée, il fera savoir que le renforcement des mesures d’évaluation des grands projets, décidée il y a quelques années, a eu pour résultat l’intensification du contrôle. En chiffres, il a fait état de 85 missions de contrôles, qui ont donné lieu à l’élaboration de 142 rapports. Djoudi, qui est revenu longuement sur les équilibres budgétaires du pays et qui a tenu à clarifier les raisons du déficit budgétaire, de 25 %, a mis en évidence les actions de l’Etat pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Ce qui explique, en partie, la hausse des dépenses publiques, ajoutée aux augmentations des salaires estimées à 30 % durant la période de 2006 à 2011, contre 10% seulement entre 2000 et 2005. En outre, les transferts sociaux ont connu une hausse sensible de 12 % (prévisions pour l’année prochaine soit 1 700 milliards de dinars). Les allégements et exonérations fiscaux décidés par le gouvernement au profit des opérateurs économiques ont coûté, selon le ministre, la bagatelle de 450 milliards de dinars, ajoutant que le déficit prévisionnel du trésor, pour l’année prochaine, est estimé entre 10 et 12 %.Evoquant la lutte contre le cancer, le premier argentier du pays a indiqué que pas moins de 3,2 milliards de dinars ont été consacrés à la réalisation des Centres thérapeutique. Par ailleurs les ministres de l’Agriculture, de la Santé, des Travaux publics et de l’Industrie ont intervenu durant cette séance et ont répondu aux questions relatives à leurs secteurs respectifs.
S. B.

La fermeture de l’abattoir du Ruisseau reportée
La fermeture de l’abattoir de Ruisseau, situé dans la commune d’Hussein Dey (Alger centre), «est reportée» jusqu’à la construction d’une infrastructure similaire en dehors de la capitale. C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. «Le gouvernement a décidé de reporter la destruction de l’abattoir de Ruisseau», a-t-il déclaré en marge d’une séance plénière à l’APN consacrée au débat sur le projet de loi de Finances 2012. Cette veille infrastructure «restera fonctionnelle jusqu’au jour où on construira un autre abattoir, d’une capacité similaire et plus moderne, dans la région centre», a -t-il ajouté, sans donner d’autres précisions. Pour rappel, les pouvoirs publics ont décidé de fermer ce centre d’abattage situé au cœur de la capitale et qui ne répond plus aux normes. L’abattoir de Ruisseau compte trois salles d’abattage de 3 250 m², des écuries aménagées de 3 764 m² d’une capacité de 600 bovins et de 5 000 ovins, et un ensemble frigorifique d’une capacité de 4 127 m3.