Les coupures récurrentes d’électricité et des délestages intempestives ne sont pas sont conséquences. 50% des boulangeries ont été fermées dès la deuxième semaine du mois de Ramadhan. A cause des conséquences néfastes de ces coupures, la moitié des boulangers ont été contraints de baisser leurs rideaux, a affirmé Youssef Kalafat, président de l’Union nationale des boulangers (UNB).
Contacté, hier, le patron des boulangers n’a pas cessé de déplorer les pertes «énormes» qu’ils subissent suite aux interruptions de courant. Pour une coupure d’une demi-heure, les pertes ont été estimées par notre interlocuteur à 75 00 DA. «Imaginez-vous, alors, le chiffre si les coupures étaient de plus d’une demi-heure», déplore-t-il. Ces pertes ne sont, en effet, pas remboursées par la Sonelgaz ou par les sociétés d’assurances, a indiqué le président de la corporation relevant de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA),
car le rôle de ces dernières consiste à l’indemnisation du matériel endommagé seulement. Ainsi cette catégorie est la plus touchée par ces pannes récurrentes, alors qu’à chaque délestage, les boulangers sont obligés de jeter la pâte préparée. Ce qui est dérangeant, selon le président de l’UNB, c’est «la manière arbitraire dont s’effectuent les délestages». «Il est inconcevable de procéder à ces coupures sans prévenir les consommateurs», a-t-il déclaré.
Les boulangers seront dotés de groupes électrogènes dans une semaine
Interrogé par ailleurs sur l’achat de groupes électrogènes dont va bénéficier un nombre de boulangers, M. Kalafat a fait savoir que «l’opération est en phase finale», avant d’ajouter qu’il ne reste que les «procédures administratives et juridiques pour l’acquisition de ces machines».
«Au plus tard, ce sera dans huit jours», a-t-il estimé. Pour cette «solution alternative», 5000 producteurs de pain parmi les 14000 seront dotés d’un groupe électrogène d’une valeur de un million de dinars. Ainsi, ils seront épargnés des conséquences des délestages. Il est à souligner dans ce sens que pour cette opération, le ministre des Finances a alloué une somme de 300 milliards de centimes. Au sujet du retrait de la revendication concernant la révision de la marge bénéficiaire,
M. Kalafat a affirmé que, depuis 1996, le prix du pain n’a connu aucune augmentation, précisant que le seuil de la marge bénéficiaire n’a pas dépassé les 3%, au moment où les ingrédients entrant dont la confection du pain ont connu une augmentation.
A côté de ces ingrédients, les boulangers peinent à payer les charges, comme l’électricité, le gaz et notamment la main-d’œuvre qui est, la plupart du temps, issue de localités loin des villes et grandes agglomérations. Les boulangers sont ainsi obligés de bien les payer s’ils ne veulent pas les voir partir ailleurs.
Karima Adjemout