Ne voyant aucune réaction parvenir de la part du ministère de l’Intérieur, la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) appelle à la reconduction d’une semaine de grève à partir du 25 septembre pour faire valoir les revendications des communaux.
Après une semaine de grève observée à la veille de la rentrée scolaire au début du mois en cours, les communaux comptent renouer avec la protestation à partir de mardi prochain pour réinviter les ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales et celui du Travail et de la Sécurité sociale à écouter les préoccupations des travailleurs de ce secteur. Mais il ne s’agit pas du seul mouvement et cette corporation a eu droit à un dédain royal de la part du ministère de l’Intérieur depuis 2010. Bien que les travailleurs protestataires ont décidé de jouer la carte de deux périodes spécifiques, celle de la rentrée scolaire et celle de la préparation des élections locales. Ce choix de dates, ne semble pas, par contre, avoir l’effet d’attirer l’attention des responsables pour réagir vis-à-vis des mouvements de grève observés par les travailleurs des communes. Une chose qui ne décourage nullement cette corporation qui compte maintenir la pression jusqu’à la satisfaction de ses doléances. C’est ce que souligne le communiqué de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Cette décision a été prise lors de la réunion des membres du bureau de la FNSC, qui a eu lieu dimanche 9 septembre. La FNSC explique que la mobilisation des travailleurs ainsi que les mouvements de protestation observés depuis mars 2010 n’ont eu aucune réponse favorable concernant les préoccupations des travailleurs. La même source dénonce en premier lieu les intimidations et la pression exercée sur les syndicats. La FNSC parle de «restrictions des libertés syndicales et rappelle la légitimité du droit de grève et d’adhésion aux syndicats autonomes». Les revendications des communaux s’étalent sur quinze points qui sont dans l’attente d’une satisfaction et face à laquelle la tutelle ne montre aucune réaction à part celle de la sourde oreille et de la fuite en avant. Ainsi, la fédération des communaux exige le respect des libertés syndicales et réclame, notamment la révision et l’unification des statuts des travailleurs des communes, la révision du régime indemnitaire, l’intégration de tous les vacataires et contractuels en poste ainsi que l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 11/90. Bien qu’il s’agit de revendications légitimes, les citoyens qui ont affaire aux services des communaux et qui craignent à chaque fois qu’ils se rappellent qu’ils doivent prendre la destination APC, souhaitent pour leur part qu’il y est moins de faute sur les documents délivrés au niveau de services civils et que l’accueil soit à la hauteur des attentes…
Par Yasmine Ayadi