Les partis politiques ont salué le contenu du discours prononcé mercredi par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, notamment en ce qui a trait à la souveraineté nationale qui ne saurait faire l’objet de surenchère.
Dans une déclaration à l’APS, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), M. Miloud Chorfi, a salué le contenu du discours du Président Bouteflika, notamment la question de la souveraineté nationale, affirmant qu’ »il s’agit d’un message on ne peut plus clair à ceux qui tentent d’aboutir par tous les moyens à des objectifs inavoués » en tentant de trouver des explications au fait que l’Algérie ait été épargnée par les bouleversements que connaissent certains pays arabes. Le Président de la République a déclaré que « les réformes émanent de l’Algérie profonde et qu’il n’y a pas lieu de faire des comparaisons », a-t-il rappelé.
Après avoir réitéré le soutien de son parti aux réformes qu’il a qualifiées de « nécessaires et inéluctables », M. Chorfi a salué au nom de son parti la détermination du Chef de l’Etat à réunir toutes les conditions nécessaires à conférer davantage de transparence et de crédibilité aux prochaines élections à travers la supervision judiciaire, le contrôle et l’accompagnement prévus par les nouvelles dispositions de la loi sur les élections. De son côté, le secrétaire national du parti du Front de libération nationale (FLN) chargé de la communication, M. Kassa Aissi, a indiqué que le Chef de l’Etat « a fermé la porte devant les interprétations erronées et tendancieuses et certaines critiques infondées ». Ces critiques sont « émises sous le couvert de la démocratie pour que le changement soit imposé ou intervienne avec l’aide de parties étrangères », a-t-il ajouté, soulignant que « le peuple algérien et toutes les forces nationales rejettent catégoriquement cela ». S’agissant de la compétition qui opposera les partis politiques durant les prochaines élections dans le contexte de la nouvelle loi, le représentant du parti du FLN a affirmé que « c’est l’urne qui définira le poids des partis et non pas les déclarations de presse variables ».
De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Mme Louisa Hanoune a salué « la position ferme » du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, quant à la défense de la souveraineté nationale et le rejet de toute forme d’ingérence étrangère. Le discours du Président Bouteflika était « important dans la mesure où il contenait des messages se rapportant à la souveraineté nationale et le rejet de toute forme d’ingérence étrangère, d’où la nécessité de consolider le front interne en pratiquant des politiques purement nationales », a indiqué Mme Hanoune.
Le Chef de l’Etat, a poursuivi Mme Hanoune, a répondu dans son discours, « aux déclarations concernant les prochaines élections et apporté des garanties » qui requièrent, selon elle, des mécanismes juridiques aptes à protéger les élections des différentes manœuvres et à rétablir la confiance au peuple. Par ailleurs, le secrétaire national chargé de la communication au Mouvement de la société pour la paix (MSP), M,. Mohamed Djemaa, a affirmé que les reformes politiques dont le Président de la République avait apporté des garanties à son sujet, dans son dernier discours, et que le parti avait soutenues, « ont vu leur plafond régresser », ce qui a incité le mouvement, a-t-il dit, a « s’abstenir lors du vote au Parlement des projets de loi concernant ces reformes ».
L’Algérie est à l’abri des évènements que connaît la région arabe, grâce à la politique qu’elle a adoptée, à la liberté « relative » qui y existe et à « la divergence » des partis politiques sur le plan idéologique. Pour le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, le discours du Président de la République est « une tentative de plébiscite des réformes politiques qu’il a initiées ».