L’Entreprise publique de transport urbain et suburbain (Etusa) vient d’afficher une note dans les autobus d’Alger dans laquelle elle explicite l’interdiction de l’accès aux autobus aux personnes en état d’ivresse et ce, à quelques jours du ramadhan. Les mauvais exemples vécus l’année passée, en plein mois sacré, ont été suffisants pour que l’Etusa passe à l’acte et anticipe la démarche avant l’arrivée du mois sacré.
Des mesures fermes que l’Etusa vient de prendre. Ce qui s’est passé l’an dernier dans certains bus de l’Etusa a été suffisant pour que l’Entreprise passe à l’acte avant le ramadhan, cela pour éviter d’autres mauvaises surprises.
En effet, durant le mois sacré 2012, plusieurs personnes en état d’ivresse ont été appréhendées dans les bus d’Etusa, ce qui a nécessité l’intervention des policiers qui les ont arrêtées pour quelque temps.
Etre en état d’ivresse en plein mois sacré peut conduire à des rixes entre les passagers, parfois des rixes qui peuvent tourner au drame et c’est ce que les responsables de l’Etusa tentent d’éviter à travers la note. En 2012, les éléments de la police ont été accusés de «bavure» par certaines parties qui étaient contre l’arrestation des personnes en état d’ivresse et ce, à cause des principes de l’Islam qui interdit cela.
Toutefois, la DGSN avait à l’époque publié un communiqué dans lequel elle avait expliqué l’intervention légale de ses forces dans ce genre de situation qui avait eu lieu en plein mois sacré. Pour ce qui est de cette année, à quelques jours seulement du ramadhan, l’Etusa a décidé de mettre les pendules à l’heure.
Pour les usagers, la note de l’Etusa est tombée au moment opportun, d’autant que certaines personnes qui prennent les bus, surtout les jeunes adolescents, tentent d’y perpétrer des vols. «J’ai vu de mes propres yeux des adolescents munis de sachets en plastique où se trouvaient des cannettes de bières.
Autrement dit, ils arrivent à se procurer des boissons alcoolisées en plein ramadhan auprès des dépôts de vente qui n’hésitent pas à vendre des bières en cachette, surtout durant les nuits du ramadhan, afin de renflouer les caisses», explique un jeune usager.
Par ailleurs, concernant toujours la note publiée par l’Etusa, elle comprend d’autres mesures pour contrer ceux qui nuisent à la sécurité à l’intérieur des bus ou ceux, par contre, qui tentent de ne pas payer leur ticket. Sur ce registre, la note de l’Etusa indique que chaque personne refusant de payer son ticket sera soumise à une contravention de 100 DA.
Dans le cas de refus de payer la contravention, le passager sera emmené au siège du commissariat et fera l’objet d’une poursuite judiciaire. Aussi, rappelle la note de l’Etusa, il est strictement interdit aux usagers d’emmener avec eux des appareils sonores ou des objets dangereux et sensibles pouvant mettre en danger la vie des passagers.
Cette armada de mesures est entrée en vigueur depuis quelques mois déjà ; toutefois celle des personnes en état d’ivresse quant à elle est applicable depuis quelques jours seulement, cela devant la montée fulgurante du nombre de consommateurs de bières à Alger.
Sofiane Abi
