Suite à une grève des travailleurs de la SNTF Le transport ferroviaire perturbé

Suite à une grève des travailleurs de la SNTF Le transport ferroviaire perturbé

Des centaines d’employés de l’Entreprise nationale du transport ferroviaire (SNTF), ont observé, hier, une journée de grève devant la gare Agha, à Alger. Le mouvement de protestation a entraîné des perturbations dans le transport des voyageurs, notamment à Alger et sa banlieue, ainsi que vers l’ouest du pays.

En effet, selon les protestataires rencontrés hier, devant la gare Agha, quoique la direction générale s’est montrée « méprisante » à leur égard, il n’en demeure pas moins, qu’ils favorisent la voie du dialogue.

« On ne voulait pas bloquer carrément la voie ferrée pour ne pas pénaliser les usagers. On est venu juste par centaines, pour ne pas provoquer une anarchie », car d’après eux, le nombre d’agents concernés s’élève à 1 500 répartis sur les cinq directions régionales, à savoir, « Oran, Annaba, Constantine, Bordj Bou Arréridj et Alger ».

Cependant, ces derniers estiment que le débrayage, est le seul moyen pour faire valoir leurs revendications, à savoir le recouvrement de leur réelle date d’embauche, car, d’après eux, la plupart des employés se sont vus amputer d’une bonne dizaine d’années de leur carrière professionnelle, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur retraite.

De plus, ils revendiquent leurs grades initiaux et les primes y afférents, selon une plate-forme de revendications déposée à la direction des ressources humaines de la société, le 8 mai 2012.

On a envoyé plusieurs écrits à toutes les entités syndicales et responsables du secteur, dont  la direction du transport au ministère des Transports, l’Ugta, la direction générale de la Sntf, l’inspection du travail.

Des missives qui sont restées lettres mortes. On a appris également sur les lieux, que la direction a reçu dans la matinée d’hier, quatre représentants des protestataires. C’est selon les résultats de ce conclave, qu’il sera décidé de la suite à donner à leur mouvement de grève, dit-on.  Si ceci, ne donnerait pas ses fruits, «il est inévitable d’aller vers une grève», affirme un des agents.

Les employés de la Sntf, entre guichetiers, conducteurs de trains, agents de sécurité et mécaniciens, expliquent que cette situation perdure depuis plusieurs années. Les agents de sécurité affirment que depuis les trois mouvements de protestation observés en 2011, la direction ne leur a accordé que la prime de panier.

Pour eux, la direction n’a pas tenu à ses promesses. « Nous nous sommes mis d’accord sur un rappel à compter de l’année 2008 et sur la permanisation graduelle de tous les agents, et ce, quel que soit le nombre d’années d’ancienneté.

Contre toute attente, le DRH de la Sntf leur a signifié, dans une note de service, que seuls les agents ayant plus de dix ans d’expérience auront droit à la nomination », alors que les nouvelles recrues dans le cadre de l’Anem, ont été permanisées et incluses dans la convention collective avec des salaires meilleurs surtout.

Se disant non seulement privées de primes de risque, mais la direction a fait intentionnellement changer leur date d’embauche, mais aussi, les a dégradées  après des années d’exercice.

Sachant que l’écrasante majorité a été recrutée en 1997, soit 1 200 d’entre eux. En effet, auparavant, ils appartenaient à une catégorie, mais après la permanisation, ils ont été classés dans une catégorie bien inférieure. Il convient de préciser que la ligne Alger-Oran est complètement paralysée, non seulement à cause de la grève mais en raison d’un déraillement de train.

Rebiha Akriche