Le FLN et le RND soulignent que le retrait du MSP n’ébranlera aucunement l’avenir de l’alliance présidentielle.
“Ce n’est pas un retrait», a estimé hier Kamel Mida, le tout nouveau chargé de communication de la formation islamiste. Joint hier par téléphone, notre interlocuteur précise que «le MSP a juste rompu sa relation avec deux partis dont les divergences d’opinions et de positions sont devenues de plus en plus nombreuses».
Si les analystes ont évoqué cette scission depuis plusieurs mois, les responsables des partis concernés en ont sérieusement parlé que récemment. A en croire M. Mida, les deux autres formations composant l’alliance, le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique en l’occurrence, «agissent à leur guise» sans prêter oreille aux propositions émanant du MSP. Nos propositions ont été marginalisées». Et au chargé de la communication de poursuivre en indiquant que «maintenant loin du trio de l’alliance présidentielle, notre formation continuera son chemin en solo avant les élections législatives».
Le MSP entamera ce scrutin «avec son propre programme qui constitue notre force». L’après-législatives sera tout à fait différent.
Explication : «Une fois le scrutin terminé, on n’écarte aucune alliance, qu’elle soit avec les partis islamistes ou démocrates.»
Qu’en est-il du maintien des quatre ministres au gouvernement ? Laconique, notre interlocuteur souligne qu’il s’agit «d’un engagement avec le Président de la République qui a engagé des réformes transparentes et ouvert toutes les voies du dialogue».
Quant à l’avenir de cette entité politique, Miloud Chorfi, porte-parole du RND, rassure : «L’alliance existe toujours, et ne sera pas ébranlée par la défaillance du MSP.»
Fouad Irnatene
