Suite à ses déclarations à l’APS sur djezzy,Benhamadi dément ses propos

Suite à ses déclarations à l’APS sur djezzy,Benhamadi dément ses propos

Revirement ministériel, méconnaissance du dossier, recadrage politique ou simple erreur de communication, cette volte-face du ministre de la Ptic démontre qu’il existe un sérieux problème dans la gestion du dossier Djezzy.

Etonnant revirement du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi. 24 heures seulement après avoir fait des déclarations fracassantes à l’agence gouvernementale APS sur OTA, le ministre du secteur dément avoir déclaré que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d’Algérie pour soumissionner à l’acquisition d’une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G).

«Je n’ai jamais dit que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d’Algérie» pour répondre à l’appel d’offres lancé par l’Arpt pour la vente de licences 3G, a déclaré M.Benhamadi, le 23 août, dans une déclaration sur le site TSA.

Le ministre affirme que ses propos ont été déformés et que dans sa «bonne version» il a affirmé avoir dit que rien n’empêche Djezzy de participer à la 3G, que les trois opérateurs ont retiré le cahier des charges qu’ils vont déposer leurs offres à l’Arpt et que s’ils sont acceptés, ils recevront des licences provisoires. Après, ils vont remettre des attestations de la Banque d’Algérie, des Impôts et de la sécurité sociale à l’Arpt pour prouver qu’ils n’ont pas de contentieux avec ces institutions.

LG Algérie

Ces déclarations ont créé l’incompréhension dans le milieu des télécoms et provoqua un étonnement chez les spécialistes du sécteur. Curieusement, le ministre a décidé de démentir «ses propres propos» sur d’autres médias alors qu’aucun démenti n’a été envoyé à l’APS, un média qui est réputé pour la bonne reprise des déclarations des ministres du gouvernement.

Mercredi, l’agence officielle APS avait rapporté une déclaration de M.Benhamadi où le ministre affirmait à partir de Aïn Defla: «Djezzy relevant d’Orascom Telecom Algérie a été pénalisé et il doit régler son dossier avec la Banque d’Algérie pour pouvoir soumissionner pour une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G).»

Selon le ministre, «l’opérateur Djezzy a été interdit de transférer ses avoirs vers l’étranger et cela l’empêche d’accéder au futur marché de la 3G en Algérie». Le cahier des charges relatif à la 3G contient «des dispositions qui exigent des soumissionnaires l’obtention d’un quitus de la part de la Banque d’Algérie pour pouvoir bénéficier d’une licence d’exploitation», a-t-il expliqué. Cette disposition «n’est pas spécifique à l’Algérie», avait précisé le ministre.

Cette déclaration allait sanctionner Djezzy, premier opérateur mobile algérien, avec plus de 17 millions de clients. L’éventuelle décision d’empêcher Djezzy d’acquérir une licence 3G, pénaliserait fortement l’opérateur sur le plan financier et priverait ses clients des services de la 3G, mais surtout plomberait l’opération qui avait fait l’objet d’une grande communication par le gouvernement.

Revirement ministériel, méconnaissance du dossier, recadrage politique ou simple erreur de communication, cette volte-face du ministre de la Ptic démontre qu’il existe un sérieux problème dans la gestion du dossier Djezzy. Le silence du ministre des Finances conforte la thèse du règlement du contentieux avec OTA, qui se présente comme un acteur important dans le lancement commercial de la 3G en Algérie. Fort du nombre de ses abonnées, de son expérience internationale et surtout de la puissance de son groupe, Vimpelcom, Djezzy ne pouvait pas rater l’entrée de l’Algérie dans la 3G. Ceci intervient aussi au moment justement où le groupe russo-norvégien Vimpelcom a annoncé la reprise des négociations pour la vente de Djezzy au gouvernement algérien.