Le décès de six parturientes à Tizi Ouzou, dont quatre à la clinique gynéco-obstétrique Sbihi-Tassadit et deux autres au CHU Nédir-Mohamed en un peu plus d’un mois a fait réagir le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, qui a donné des instructions pour l’ouverture d’une enquête administrative et objective afin de donner plus d’éclaircissements sur ces décès.
Une décision annoncée jeudi matin, lors de sa visite de travail. A la clinique Sbihi, le premier responsable de ce secteur névralgique a promis «qu’une fois l’enquête achevée, les responsabilités seront situées et des mesures disciplinaires seront prises».
Toutefois, l’hôte de la ville des Genêts écarte l’ouverture d’une enquête judiciaire du moment que les proches des victimes ne l’ont pas exigé.
«Il n’y a pas eu d’enquête judiciaire parce qu’il n’y a pas eu de plainte», dira-t-il. Le ministre a, par contre, souligné que la situation n’est pas alarmante comme cela a été annoncé dans certains titres de presse.
Il a suggéré que le taux de mortalité est ordinaire et ces cas enregistrés récemment ne sont que «conjoncturels et aléatoires».
«Le taux de mortalité au niveau de la clinique S’Bihi est équivalent à d’autres structures hospitalières similaires», fera remarquer le ministre, tout en soulignant les conditions de travail des responsables et du personnel de la clinique.
Afin de minimiser ces drames, il fera remarquer que plus de 10 000 naissances annuellement sont enregistrées au niveau de cet établissement hospitalier, où des femmes enceintes y convergent de plusieurs wilayas du centre du pays.
La clinique Sbihi-Tassadit, d’une capacité d’accueil de 75 lits, enregistre une moyenne quotidienne d’occupation de 136% de sa capacité. Concernant le décès de deux autres femmes enceintes, l’une à cause du virus H1N1et l’autre d’un virus appelé B, le ministre a tenu à préciser, encore une fois, qu’il n’y a pas lieu de s’affoler.
«Le virus H1 N1 fait partie des grippes saisonnières et son vaccin existe au niveau de nos hôpitaux», indiquera-t-il.
Abdenour Igoudjil