Le créateur de la page Instagram « gossiplyna », suivie par des milliers d’abonnés, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 50 millions de centimes. Ce verdict a été confirmé ce mardi par le Conseil de justice d’Alger, qui a validé la peine prononcée en première instance par le tribunal de Bir Mourad Raïs.
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L’affaire a éclaté en octobre dernier, après une plainte déposée par l’actrice algérienne Souhila Maalem. L’artiste reprochait au propriétaire de la page des publications jugées diffamatoires et portant atteinte à sa vie privée. Selon les éléments de l’enquête, l’auteur des faits, qui se faisait passer pour une femme sur le réseau social, utilisait ce compte pour publier des rumeurs et des informations non vérifiées sur plusieurs personnalités du monde artistique.
Diffamation sur Instagram : un an de prison pour le propriétaire de « gossiplyna »
Le parquet a retenu contre lui les chefs d’accusation suivants : atteinte à la liberté des personnes et diffamation. Lors de l’audience, les avocats de la défense ont tenté de plaider l’innocence de leur client, avançant qu’il ne s’agissait que de « simples publications de divertissement », sans volonté de nuire.
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Mais pour la partie civile, ces publications ont eu un impact réel et négatif sur l’image et la vie personnelle de l’actrice. « Il ne s’agit pas de divertissement mais d’un véritable harcèlement en ligne », a martelé l’avocat de Souhila Maalem.
Souhila Maalem obtient gain de cause
Le Conseil de justice d’Alger a estimé que les faits étaient suffisamment établis et a donc confirmé la décision du tribunal de première instance. Le propriétaire de la page a été condamné à un an de prison ferme et devra payer une lourde amende.
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Cette affaire relance le débat sur l’usage des réseaux sociaux en Algérie et les dérives qui en découlent. De plus en plus de personnalités publiques se disent victimes de campagnes de diffamation et de harcèlement sur Internet. Les autorités judiciaires, quant à elles, rappellent que le cadre légal actuel permet de poursuivre en justice les auteurs de contenus nuisibles, même sous couvert d’anonymat.
L’affaire « gossiplyna » pourrait ainsi faire jurisprudence et encourager d’autres victimes à porter plainte pour se défendre face aux abus numériques.