Après la grève des syndicats de l’éducation, la polémique sur la ponction sur salaire des journées de débrayage continue d’enfler. Les syndicats ayant appelé au mouvement de contestation affirment qu’aucun accord n’a été trouvé avec la tutelle.
Les informations faisant état de l’intention du ministère de l’Education de ne pas procéder finalement à des retraits sur salaire après la grève qui avait, en octobre dernier, paralysé le secteur, ne sont pour le moment pas parvenues aux principaux concernés, les syndicats à l’origine du débrayage affirment n’avoir reçu aucune information dans ce sens. Au contraire, précise Meziane Meriane, le coordonnateur du Snapest qui expliquait hier qu’il s’agissait d’un simple report de l’échéance. «Les dernières informations que nous avons reçues font état de tout le contraire. Le ministère a bien l’intention de ponctionner mais la loi en la matière est claire : les ponctions ne peuvent se faire à la veille de vacances ou de fêtes
Comme nous sommes à la veille de l’Aïd, les ponctions seront certainement en vigueur le mois prochain», dit Meriane qui ajoute : «C’est malheureux de ponctionner pour un travail qui sera récupéré plus tard. Les enseignants vont rattraper le temps perdu et le travail qui n’avait pas été effectué pendant les journées de grève.» Même son de cloche au Cnapest. Son chargé de la communication expliquait hier que «le dossier n’avait pas été évoqué avec le ministère de l’Education lors des négociations que nous avions eues avec la tutelle, il n’a été question ni des ponctions ni des modalités de rattrapage des cours perdus. Le rattrapage doit être conditionné par la promesse de ne pas ponctionner», dit-il. L’Unpef, qui avait également observé la grève en octobre, affirmait hier qu’aucune information au sujet d’une décision ministérielle de revenir sur l’intention de ponctionner n’avait été notifiée au syndicat. Son porte-parole, Messaoud Amraoui, affirmait hier que les ponctions se feraient certainement à raison d’une journée par mois juste après les fêtes de l’Aïd. Les Directions de l’éducation avaient, dès le début du mouvement de protestation, reçu des instructions pour établir les listes des enseignants grévistes en vue des ponctions sur salaire.
N. I.