Afin de rattraper les cours perdus et permettre de parachever les programmes et mieux encore, préparer les élèves aux examens de fin de cycle (5e, BEM et Bac), le ministère de l’Education nationale a décidé de sacrifier la première semaine des vacances de printemps.
Une semaine des vacances scolaire sera sacrifiée pour tenter de rattraper, un tant soit peu, la longue période ratée en raison des grèves des enseignants. La seule option qui reste aux enseignants est d’exploiter les heures creuses et la première semaine des vacances pour des séances de rattrapage.
Selon une source digne de foi, des mesures ont été prises pour aider les élèves à travers des cours de soutien durant la première semaine des vacances du printemps. Toutefois, la même source a indiqué que le département de l’éducation n’a encore rien décidé pour les examens. «Aucune date n’a été fixée pour le moment pour les examens du deuxième trimestre ». Le secteur de l’éducation verra-t-il la fin de la crise qui le secoue depuis plusieurs semaines ? Pour l’instant, rien n’est encore sûr.
Car il faudrait d’abord mettre fin au débrayage des enseignants et s’assurer d’une reprise sereine des cours jusqu’à la fin de l’année. Quoique l’intersyndicale eut gelé son mouvement de grève, le Conseil national autonome du personnel de l’enseignement du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) réunira aujourd’hui son conseil national pour décider de maintenir ou d’annuler le mouvement de grève entamé le 16 février dernier. Contacté, le secrétaire national chargé de l’information de cette organisation syndicale, Messaoud Boudiba, a reconnu que les pourparlers avec le ministère ont trébuché.
Il n’empêche que rien n’est encore décidé et la grève illimitée pourrait prendre fin. Si ce syndicat se montre intransigeant, les autres entités représentant les travailleurs du secteur semblent faire preuve de plus de compréhension. Premières victimes de ce conflit qui n’a trop que duré entre tutelle et syndicats sont les élèves qui ont perdu beaucoup de cours. Ce qui ne leur permettra pas de bien assimiler toutes ces leçons et cela pourra, bien entendu, favoriser l’échec aux examens officiels.
Cette situation devient de plus en plus inquiétante. Les perturbations qu’à connues le secteur de l’éducation sont fortement ressenties par les parents d’élèves qui craignent que les programmes pédagogiques ne soient bâclés, sans oublier les cours de rattrapage qui chamboulent l’emploi du temps des candidats aux baccalauréats et au brevet d’enseignement moyen. Une solution qui n’est pas du goût des élèves qui ont déjà du mal à s’en sortir avec les programmes trop chargés, les cours de soutien, et qui ont besoin d’une bouffée d’oxygène pour bien préparer les examens finaux. Les mouvements de protestation avaient fait perdre à la cohorte actuellement en terminale pas moins de deux années, a indiqué l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale.
L.A.R.