La sécurité dans les stades algériens revient au-devant de la scène
La mort violente de deux spectateurs dans un stade de football peut encore se répéter dans n’importe quelle autre enceinte sportive du pays.
Le très malheureux drame sans précédent qui a provoqué la mort de deux supporters, le week-end dernier au stade du 5-Juillet, a été suivi par une décision qui ne pouvait être que la fermeture du plus grand stade de football d’Algérie.
Le plus beau stade du pays, avait commencé à donner de très sérieux coups de vieillesse, et surtout de fragilité, depuis 2003 déjà, selon les dires du CTC. Une commission qui a désormais pour mission d’expertiser tous les moindres recoins des tribunes, avant de décider de prendre la décision, soit de détruire carrément tous les gradins supérieurs, ou bien les rénover. Mais lorsque le fer se rouille avec le temps, comme l’avait signalé le fameux CTC, il y a dix ans au moment où le complexe sportif Mohamed Boudiaf allait subir à l’époque plusieurs opérations de restaurations, aujourd’hui il est sérieusement temps de prendre les décisions qui s’imposent d’elles-mêmes.
La mort violente de deux spectateurs dans un stade de football peut encore se répéter dans n’importe quel autre enceinte sportive du pays. Certes, la fatalité, et surtout le terrible sort qui vient d’endeuiller deux familles, ont profondément touché tous les Algériens. La plupart des citoyens que nous avons rencontrés, notamment ceux qui étaient présents samedi dernier au stade du 5-Juillet, étaient encore vraiment sous le choc, et rares parmi eux ont évoqué le résultat final du dernier derby USMA-Mouloudia. Certains d’entre eux ont même imaginé du coup le pire avec du recul, si par malheur une partie des tribunes supérieures avait cédé sous le poids des nombreux spectateurs. Aujourd’hui, le ministère de la Jeunesse et des Sports, a finalement été contraint à la sage décision de fermer le stade du 5-Juillet pour l’expertiser de fond en comble. La capitale sera donc malgré elle, privée de son plus grand stade de football où même l’EN ne faisait plus recette depuis des lustres, mais plutôt dans celui du stade Tchaker de Blida. Un stade de football devenu l’antre préféré des Verts, notamment depuis son fameux parcours au terme duquel les Fennecs s’étaient qualifiés au Mondial 2010. La pelouse du stade Tchaker est même devenue presque parfaite, contrairement à celle sur laquelle l’EN avait effectué toute sa campagne des éliminatoires du Mondial 2010. Il n’en demeure pas moins que sur le plan des actuelles capacités d’accueil, le stade Tchaker de Blida ne peut pas accueillir plus de 25000 spectateurs.
Tchaker sera donc fermé à son tour, très prochainement, pour subir de nouveaux travaux, afin d’augmenter ses capacités d’accueil.
Le plus grand stade de la wilaya de Blida, a certainement rendu un très précieux service à l’En, et notamment à la FAF, vu sa proximité avec la capitale. Mais désormais, qualification oblige à la CAN 2015, prévue dans moins de deux ans au Maroc, les Verts vont devoir évoluer à partir de 2014, dans un autre stade autre que celui de Tchaker de Blida. Aujourd’hui, il est fort probable que l’EN élise domicile à l’avenir, du côté du stade Hamlaoui de Constantine dont la pelouse actuelle fait l’unanimité autour d’elle. De plus, l’ex-stade du 17 juin présente des capacités d’accueil aux normes, même s’il ne peut pas accueillir plus de 50.000 spectateurs. Les stades de Annaba et celui de Sidi Bel Abbès peuvent aussi permettre d’accueillir l’EN, grâce à des capacités d’accueil qui approchent facilement les 60.000 spectateurs. Mais l’état actuel de leurs pelouses respectives n’est nullement encourageant aujourd’hui. Il serait d’ailleurs temps que tous ces grands stades de football soient remis à niveau, comme s’apprête à le faire pour Tchaker de Blida.