«Exploitation des technologies de l’information au profit de la sécurité publique», c’est le thème d’un séminaire traitant du domaine de la télématique et des différentes acquisitions technologiques exploitées par l’institution de la gendarmerie contre la criminalité sous ses multiples facettes qui s’est tenu hier à l’Institut de la criminalistique etde criminologie (INCC) relevant de la même institution.
L’objectif de cet événement porte notamment sur l’établissement d’un diagnostic des contraintes techniques et organisationnelles rencontrées sur le terrain à travers l’usage du système d’information et de communication de la Gendarmerie nationale. En d’autres termes, il est question de perfectionner au mieux ce système en recourant, indique-t-on, à de nouvelles solutions, certes plus appropriées mais aussi s’inscrivant au diapason de la coopération, engagées par la Gendarmerie nationale avec une série de partenaires étrangers, en particulier les USA et les Etats européens.
Même si l’état-major de la gendarmerie nourrit l’ambition de perfectionner son système de télécommunication et de télématique, il n’en demeure pas que la même institution a eu à réaliser des progrès non négligeables dans ce domaine précis à travers notamment la généralisation du réseau intranet qui relie désormais les 1737 unités de la gendarmerie, le développement du système AFIS relatif aux empreintes digitales ainsi que la mise en exploitation du projet Runitel (réseau unifié d’information et des télécommunications) initié en 2005.
A propos de Runitel, le commandant Berdaï et le capitaine Osmani, qui ont eu à présenter une communication traitant de ce projet, ont tenu à mettre l’accent sur l’apport de ce projet en termes de surveillance des frontières et d’échanges de données avec les autres institutions de sécurité.
Dans une autre communication intitulée déploiement et exploitation du système Afis lié à l’identification automatique des empreintes digitales, les deux capitaines Boudraa et Labed ont informé l’assistance sur les derniers développements effectués sur ce moyen technologique.
«En 2013, vu l’obsolescence technologique, ce système a été mis à niveau par l’acquisition de nouveaux serveurs et d’appareils biométriques, notamment des portatifs (Blue check) au profit des unités de la gendarmerie du nord du pays», ont révélé les deux conférenciers. Selon eux, «cette mise à niveau a permis l’augmentation de la capacité de stockage des empreintes digitales qui sont passées à 3 millions au lieu de 2 millions antérieurement».
La révision du système Afis a également permis de réduire la durée des réponses qui est ramenée à 15 secondes seulement au lieu de 90.
Une nouvelle certification pour l’INCC
Il s’agit de la norme internationale Iso 17025 que l’organisme algérien d’accréditation (Algérac) vient d’attribuer à deux blocs d’expertise relevant de l’institut INCC, ceux en charge de l’analyse de l’alcool et de la drogue. L’information nous a été communiquée hier par le colonel Benaâmane Mohamed Tahar, directeur de la sécurité publique au commandement de la Gendarmerie nationale. Selon lui, cette nouvelle certification confère un gage de crédibilité aux analyses faites par les deux blocs concernés et qui sont désormais reconnus sur le plan international.
Pour sa part, le colonel Messaoudi, directeur général de l’institut INCC, tiendra à préciser que cette certification est une première en son genre dans le monde arabe et sur le plan africain.
K. A.