Un renforcement sensible des mesures de sécurité a été remarqué, ces derniers jours, dans différents endroits de la wilaya d’Alger. Les services de sécurité n’hésitent plus à fouiller les véhicules et opérer des opérations d’identification, notamment au niveau de certaines communes des hauteurs d’Alger, et à proximité des institutions publiques.
« Des policiers ont passé au peigne fin de nombreux véhicules au niveau d’un barrage à Dély Brahim » témoigne une jeune femme, ajoutant qu’elle a l’habitude de passer par cette route sans qu’elle ne soit soumise à un tel contrôle. Des sources médiatiques ont, à leur tour, relevé que les services de sécurité sont » en état d’alerte » au niveau de la première ville du pays.
La cause, ajoutentelles, citant une source sécuritaire, « des informations faisant état de la présence d’un groupe terroriste, préparant des attentats kamikaze ». Ces individus dangereux devraient avoir pour cible des institutions publiques. D’où le recours systématique à des fouilles à l’entrée de plusieurs édifices de l’Etat et lieux publics. On croit savoir que cette information concernant la présence d’une menace terroriste à Alger, datait d’une semaine.
Certes, la vigilance des services de sécurité n’a jamais baissé notamment dans la capitale, mais ce renforcement de la présence policière est tellement grand, qu’il renseigne sur l’existence d’un danger à ne pas prendre à la légère. Avant-hier, des citoyens ont été interdits de circuler sur le côté longeant le siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

» Un policier nous a priés de passer de l’autre côté de la route, à côté du lycée Emir Abdelkader » raconte deux habitantes de la commune de Bab El Oued, précisant que, par le passé, cette voie n’a jamais été interdite aux piétons. D’autres citoyens ont relevé quant à eux, le renforcement du contrôle au niveau des principales voies routières, que ce soit à l’est d’Alger ou sur la rocade sud.
Des mesures, ont-ils relevé, qui provoquent des embouteillages monstres, notamment aux heures de pointe. Tout compte fait, les dernières attaques terroristes ayant ciblé une base pétrolière à Illizi et un gazoduc de Sonatrach à Bouira, ont fait réagir les services de sécurité. Ces derniers ont éliminés, il y a trois jours, 12 terroristes dont de dangereux émirs dans les wilayas de Boumerdès et Chlef.
Cependant, l’armée nationale populaire (ANP) continue de renforcer sa présence sur les frontières sud. En fait, on apprend que le chef d’état-major de l’Armée, le général de corps d’armée, Ahmed Gaid Salah, a fait une tournée dans le Sud du pays et particulièrement dans les endroits les plus sensibles, pour s’enquérir de la situation sécuritaire.
Le chef d’état-major a visité la quatrième région militaire de Ouargla, puis s’est déplacé à In Aménas (wilaya d’Illizi), avant de se diriger vers la sixième région militaire à Tamanrasset jusqu’à Bordj Badji Mokhtar (wilaya d’Adrar), rencontrant les principaux responsables des régions militaires, passant en revue tous les aspects du dispositif militaire, qui a été particulièrement renforcé à la suite de l’attaque terroriste de Tiguentourine et l’intervention militaire française au Mali.
En se rendant aux frontières sud, Gaid Salah devait rassurer les populations de ces régions quant à la présence de l’Etat à leurs côtés, mais surtout s’enquérir sur les moyens mobilisés pour faire face à toute tentative d’attaque ou d’infiltration de terroristes ou d’armements sur le sol algérien.
A. F.