Qu’est-ce qui a donc poussé le DRAG de Mascara à un geste désespéré : celui de se tirer une balle dans son bureau ? Alors que la vox populi cible de plus en plus le comportement du wali, accusé de harcèlement à l’encontre de la victime, le ministère de l’Intérieur annonce la mise en place d’une commission d’enquête.
C’est ce qu’a a annoncé, hier, mardi, à Saïda, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, présent à la cérémonie d’inhumation du défunt DRAG de Mascara, Driss Abdelkrim (59 ans), au cimetière de Sidi Maamar, dans la commune d’Aïn Lahdjar.
Six walis de la région ouest du pays, à leur tête celui de Mascara, et une foule nombreuse composée de cadres et d’agents de la DRAG de Mascara, de parents du défunt et de citoyens ont accompagné l’ex-DRAG à sa dernière demeure.
En outre, un déplacement à Saïda, région natale du défunt cadre, a été organisé, hier, à l’intention des fonctionnaires de la wilaya pour présenter leurs condoléances à sa famille.
La dépouille mortelle a été remise à la famille du DRAG après avoir été déposée, lundi soir à la morgue de l’hôpital Meslem-Tayeb, dès la fin du travail de l’équipe de la police scientifique, dépêchée sur les lieux du drame.
Durant la journée, ils étaient des dizaines de fonctionnaires et d’agents de la wilaya de Mascara, à observer un sit-in devant le siège de la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) pour exiger «l’ouverture d’une enquête» sur les causes ayant poussé le responsable de cette direction à mettre fin à ses jours. Les protestataires, qui ont observé un arrêt de travail, ont scandé des slogans exigeant la «vérité sur les causes ayant poussé le DRAG à commettre ce geste, la mise en place d’une commission d’enquête de haut niveau, ainsi que la sanction des personnes pouvant être à l’origine de cet acte».
En fait, c’est le wali de Mascara, Ould Salah Zitouni, qui est visé par des accusations de «harcèlement» qu’il aurait fait subir au défunt et qui seraient «à l’origine de la mort de ce cadre».
Des accusations que ce dernier à vite fait de démentir, hier, lors dans un point de presse, en assurant «qu’aucun reproche» ne lui avait été fait, tout en rendant un hommage au défunt pour les efforts qu’il déployait dans le cadre de son travail à la wilaya.
Rappelons que le défunt DRAG de Mascara a été découvert mort, lundi après-midi, dans son bureau, atteint d’une balle provenant de son arme personnelle.