Sud : Valorisation des potentialités touristiques pour une efficience économique du secteur

Sud : Valorisation des potentialités touristiques pour une efficience économique du secteur

ADRAR – Les participants à un séminaire international sur l’investissement dans le tourisme saharien, ouvert lundi à Adrar, ont plaidé pour la valorisation des potentialités touristiques existantes dans le Sud pour une efficience économique du secteur.

Les intervenants, experts, chercheurs et opérateurs du secteur, ont mis l’accent sur le déploiement de davantage d’efforts pour mettre en valeur les atouts touristiques des wilayas dans le Sud du pays, à l’instar de leur patrimoine matériel et immatériel, en vue d’exploiter cette richesse dans l’efficience économique du secteur du tourisme en général et celui du tourisme saharien en particulier.

Intervenant à cette occasion, Pr Abdelhamid Gueddi, de l’université d’Alger, a mis en exergue l’importance du développement du secteur du tourisme en Algérie et de l’investissement dans le tourisme saharien, dans le but de faire face aux multiples défis induits par la rude concurrence sur les marchés touristiques mondiaux, l’émergence de clients fins connaisseurs et plus exigeants, notamment concernant les prestations et la qualité des services, et la réalisation de revenus à même de consolider l’économie nationale.

Il a appelé, dans ce cadre, à la coordination entre instances concernées par la mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT) et au relèvement du double défi de protection de l’environnement et de promotion du tourisme, en plus de l’ouverture sur le monde extérieur tout en préservant les valeurs culturelles et civilisationnelles.

Le conférencier a soulevé, en outre, la question de la « faible » intégration des wilayas concernées par le tourisme saharien dans le système touristique algérien, par rapport aux activités touristiques dans les régions balnéaires et montagneuses, avant d’appeler à la revitalisation des écosystèmes sahariens à travers la création de réserves naturelles, la lutte contre la désertification, la gestion rationnelle des ressources hydriques dans le Sud et la réhabilitation de l’artisanat, tous métiers confondus.



Pour la chercheuse égyptienne Soheir El-Damanhouri (Université de Helwan), « le secteur du tourisme est une affaire sociale générale, ne devant pas relever d’une seule instance particulière », et il appartient de déployer de grands efforts par les divers secteurs pour « promouvoir le tourisme de façon générale et d’opter, ainsi, pour la valorisation de la diversité des cultures caractérisant nos sociétés en vue d’assurer l’attrait du touriste ».

L’intervenante a préconisé, dans ce contexte, la création des supports d’information efficients pour faire la promotion du tourisme saharien, en exploitant les réseaux sociaux, ainsi que l’amélioration des conditions d’accueil des visiteurs par la consolidation des relations hôte-visiteur-destination touristique, susceptible d’assurer une affluence touristique stable et durable.

Le programme de cette rencontre, de trois jours, prévoit l’examen, à travers les communications animées par des experts et spécialistes nationaux et étrangers, des facteurs et conditions de relance du tourisme saharien.

Initié par le laboratoire d’intégration économique algéro-africain de l’université d’Adrar, avec le concours du laboratoire des économies financières générales de l’université de Tlemcen, ce séminaire s’assigne comme objectifs l’échange d’expériences et de connaissances pour diagnostiquer les enjeux du tourisme saharien, de mettre en place une plate-forme pour des plans d’action susceptibles de faire de ce créneau une alternative de développement durable, selon le coordinateur du séminaire, Mohamed Beneddine.

Le programme prévoit l’organisation, outre les assises scientifiques, d’un salon du tourisme saharien avec la participation d’entreprises et institutions, activant dans le domaine, ainsi que des artisans, visant à mettre en relief les potentialités touristiques dans le Sud du pays et les voies de leur impulsion au service de l’économie nationale.