Rien ne va plus au Sud et aux Hauts Plateaux, deux régions qui vivent avec le rythme des mouvements de protestation à répétition, et ce, depuis le mois de novembre dernier. En effet, quatre secteurs de la fonction publique à savoir, l’Education, la Santé publique, l’Enseignement supérieur et l’Administration publique sont au rendez-vous à partir d’aujourd’hui, pour observer une grève de trois jours, sous le slogan : » la semaine de la colère « .
Les initiateurs de cette grève cyclique (le SNAPEST, le SNAPAP, le SNPSO, le CNES, l’UNPEF et le SAP), justifient le recours au débrayage par l’absence d’une réponse favorable des pouvoirs publics à leur plateforme de revendications, jugées légitimes. »Les syndicats concernés par la grève dénoncent avec fermeté l’indifférence du gouvernement et son silence injustifié, qui ne peut qu’être interprété comme étant un mépris à l’égard des travailleurs des 23 wilayas du Sud et des Hauts Plateaux ainsi que à leur syndicats », indique les six syndicats dans un communiqué commun rendu public hier.
La ponction sur salaire appliquée par les tutelles des secteurs en grève sur les travailleurs grévistes de la semaine dernière, a été qualifiée de provocation par ces mêmes organisations syndicales. En plus de la grève, les partisans de ces syndicats sont appelés à observer des rassemblements devant les sièges des 23 wilayas concernées par la grève, et ce, le mardi matin. En ce qui concerne la proposition de certains syndicats de tenir un rassemblement national à Alger, (devant le Palais du gouvernement ou la Présidence de la République), le communiqué indique que cette question serait traitée lors d’une réunion de travail et de concertation regroupant les responsables locaux et nationaux de ces syndicats, qui est prévue durant la journée de mercredi dans la ville de Ghardaïa.
S’agissant de la plateforme de revendications de ces syndicats, le document note que les fonctionnaires de ces deux régions réclament essentiellement, l’actualisation de la prime du Sud ainsi que celle de la zone et le calcul de ces deux primes sur la base du nouveau régime indemnitaire promulgué par la direction générale de la Fonction publique en janvier 2008. Le calcul de ces deux primes, selon les syndicats doit se faire avec un effet rétroactif depuis janvier 2008. Sur les conditions socioprofessionnelles, ils exigent l’amélioration sensible des conditions de travail (chauffages, climatisation, transport, moyens matériels et autres). Notons que la grève d’aujourd’hui est la troisième du genre, après celles menées le mois dernier, et au début du mois en cours. Rappelons, le Premier ministre ainsi que le ministre de Travail et la Sécurité sociale se sont engagés récemment, dans des déclarations à la presse nationale pour prendre en charge les revendications des citoyens du Sud, qu’ils soient fonctionnaires ou chômeurs.
R. C.